Laboratoire du Dr Rashmi Kothary
Il est facile d’oublier le délicat équilibre du corps humain jusqu’à ce que quelque chose aille mal. Pour les personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP), ce moment survient lorsque le système immunitaire attaque par erreur la myéline – la gaine isolante de graisse qui protège les cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière. Sans la myéline, ces cellules nerveuses peuvent être endommagées, produisant des symptômes comme de l’engourdissement, des raideurs musculaires et de la fatigue.
Monique Almeida et Samantha Kornfeld, membres de l’équipe du Dr Rashmi Kothary, ont récemment mené une étude qui a été publiée dans Neurobiology of Disease portant sur un traitement expérimental prometteur. À l’aide d’un modèle murin imitant des symptômes de la forme progressive de la SEP, elles ont bloqué le miR-145, un type de microARN qui inhibe la production et la réparation de la myéline. Quels sont les résultats obtenus? Une inflammation réduite du cerveau et de la moelle épinière, une meilleure régénération de la myéline et une amélioration des fonctions neurologiques.
Cette étude repose sur des travaux antérieurs menés sur le miR-145 et donne plus de poids à l’argument en faveur d’aller de l’avant avec des essais cliniques – en suscitant ainsi un nouvel espoir afin de ralentir la progression de la SEP.
Auteurs : Monique Marylin Alves de Almeida, Samantha F. Kornfeld, Yves De Repentigny, Majd Al-Aarg, Ibrahim Ghani, Sarah E. Cummings, Emma R. Sutton, Rebecca Yaworski, Kelsea S. McKay, Sabrina Gagnon, Ariane Beauvais et Rashmi Kothary
Financement : Instituts de recherche en santé du Canada, Société canadienne de la sclérose en plaques, Institut de recherche sur le cerveau de l'Université d'Ottawa, et Centre de recherche Éric-Poulin sur les maladies neuromusculaires, gouvernement de l’Ontario
Ressources fondamentales : StemCore, Bioinformatics, Imaging