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La maladie de Parkinson commencerait-elle dans le nez? Un nouveau test « gratter et renifler » pourrait apporter des réponses.


le 1 mai 2025

Chercheurs et intervenants en faveur des patients et des proches à L’Hôpital d’Ottawa mettent au point un nouveau test « gratter et renifler » pour détecter plus tôt la maladie de Parkinson. Rangée arrière (de gauche à droite) : Dr Michael Schlossmacher, Dre Julianna Tomlinson et Kelsey Grimes (membres de l’équipe centrale). Rangée avant (de gauche à droite) : Dr David Lewis, Christina Lewis (intervenante en faveur des patients et des proches) et Dre Juan Li (membre de l’équipe centrale)En ce qui concerne les signes précurseurs de la maladie de Parkinson, de nombreuses personnes constatent une forte diminution de leur odorat bien longtemps avant l’apparition de leurs symptômes moteurs. Les tests olfactifs actuels contiennent jusqu’à 40 odeurs, mais une équipe internationale, menée par les Drs Juan Li et Michael Schlossmacher, a conçu un test olfactif simplifié qui fonctionne tout aussi bien et pourrait servir à diagnostiquer plus tôt la maladie de Parkinson.

Selon leur étude, parue dans la revue npj Parkinson's Disease, aussi peu que sept odeurs (la réglisse, la banane, le clou de girofle, la rose, la menthe, l’ananas et la cannelle) ont donné les meilleurs résultats par rapport aux trousses de test olfactif actuel. En utilisant ces résultats, l’équipe a créé NeuroScent , un nouveau test olfactif simplifié.

Cette équipe a expérimenté le nouveau test olfactif auprès de 301 personnes atteintes de la maladie de Parkinson et de 281 participants sains. Ceux qui n’ont pas réussi à identifier au moins quatre des sept odeurs avaient de plus fortes probabilités d’avoir la maladie de Parkinson. L’étude a également conclu que l’âge et le sexe influaient sur l’odorat, des patients hommes plus âgés obtenant généralement le plus faible score.

La carte NeuroScent contient aussi une option pour les personnes ne parvenant pas à identifier une matière odorante lors du test, un ajout qui supprime une mauvaise catégorisation et accroît la conformité.

S’il est vrai que d’autres tests sont nécessaires auprès d’une population démographique plus variée, cette recherche promet un diagnostic plus précoce et précis ainsi qu’une prise en charge anticipée des patients parkinsoniens. 

Auteurs : Juan Li, Kelsey Grimes, Joseph Saade, Julianna J. Tomlinson, Tiago A. Mestre, Sebastian Schade, Sandrina Weber, Mohammed Dakna, Tamara Wicke, Elisabeth Lang, Claudia Trenkwalder, Natalina Salmaso, Andrew Frank, Tim Ramsay, Douglas Manuel, Brit Mollenhauer et Michael G. Schlossmacher

Financement : Consortium pour la recherche sur le Parkinson d’Ottawa, Institut de recherche sur le cerveau de l'Université d'Ottawa, Parkinson Canada, Fondation Michael J. Fox pour la recherche sur la maladie de Parkinson, Département de médecine, La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, Groupe Banque TD, la famille Uttra et Subhas Bhargava, la Paracelsus-Elena Klinik Kassel, ParkinsonFonds Deutschland, la Deutsche Parkinson Vereinigung et l’initiative Aligning Science Across Parkinson’s (ASAP).

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Mots clés - maladies et domaines de recherche : Maladie cérébrale et neuromusculaire, Parkinson, Neurostimulation, Recherche fondamentale

Mots clés - programmes : Programme de neurosciences