Au début des années 1980, alors que Fraser Scott menait des recherches nutritionnelles sur des rats qui auraient dû développer un diabète de type 1, il a constaté que ses sujets ne développaient jamais la maladie. Il a découvert qu’en modifiant l’alimentation de ces rongeurs, normalement sujets au diabète, on pouvait prévenir la maladie : une découverte révolutionnaire.
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. Le système immunitaire des patients qui en sont atteints s’attaque aux cellules de leur pancréas qui sécrètent l’insuline : leur corps ne parvient donc plus à produire cette hormone. Le taux de sucre dans le sang de ces patients, aussi appelé glycémie, est donc extrêmement élevé. Avec des injections d’insuline, on ne peut contrôler que partiellement la glycémie; les patients diabétiques peuvent donc tout de même présenter des problèmes cardiaques, rénaux ou oculaires, entre autres.
Fraser Scott, qui a fait cette découverte lorsqu’il travaillait à Santé Canada, a continué d’approfondir ses recherches lorsqu’il est devenu en 1999 scientifique principal à l’Hôpital d’Ottawa. Son équipe y a découvert que les rats qui étaient sujets au diabète avaient des réactions auto-immunes excessives aux protéines de blé – comme la majorité des patients diabétiques qu’ils avaient testés. D’autres études ont isolé une protéine de blé pouvant entraîner une réaction auto-immune anormale chez certaines personnes.
« La majorité des cellules auto-immunes de notre corps se trouvent dans notre tube digestif, explique M. Scott, qui enseigne également à l’Université d’Ottawa. Nous avons établi ce lien il y a quelques années déjà : l’alimentation a un effet considérable sur le système immunitaire intestinal. Certaines de ces cellules immunitaires peuvent atteindre le pancréas et se retrouver près des structures qui contiennent les cellules sécrétant de l’insuline. »
Il se concentre maintenant sur l’incidence d’expositions au tout début de la vie sur le pancréas et le foie, et sur leur influence sur l’apparition du diabète.
Fraser Scott a publié 105 articles scientifiques, la plupart dans des revues majeures. Il a aussi été invité à présenter son travail à plus de 114 reprises et s’est vu décerner plusieurs prix prestigieux. Il a présidé la journée de la recherche de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa durant de nombreuses années, donnant ainsi la chance à de beaucoup de stagiaires de présenter leurs projets. Il a été un véritable mentor pour les quelque 40 chercheurs débutants qu’il a formés.
Jennifer Crookshank, technicienne de recherche principale au laboratoire de Fraser Scott depuis 15 ans, a pu compter sur le mentorat du chercheur. « M. Scott a été un formidable mentor. En préconisant une approche collaborative, il donne à chacun la chance d’exploiter ses forces dans le laboratoire », explique-t-elle.
Les recherches originales de M. Scott lui ont permis de s’illustrer parmi les chercheurs canadiens les plus influents en matière de diabète. Il est considéré comme une sommité mondiale dans son domaine.
« Je suis impressionné par les réalisations exceptionnelles de Fraser Scott dans le domaine de la recherche, et par leur importance pour l’élucidation des causes du diabète de type 1, déclare le Dr Alexander Sorisky, directeur du programme des maladies chroniques de l’Hôpital d’Ottawa et endocrinologue responsables de patients diabétiques. Le travail de M. Scott permet d’entrevoir des solutions pour prévenir et traiter cette maladie. »
Fraser Scott recevra le prix Grimes du mérite scientifique de l’Hôpital d’Ottawa pour souligner ses réalisations exceptionnelles et sa remarquable contribution à la recherche.
Les travaux de Fraser Scott sont rendus possibles grâce aux généreux dons versés à l’Hôpital d’Ottawa. Le laboratoire du chercheur peut aussi compter sur l’appui des Instituts de recherche en santé du Canada, du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, de l’Association canadienne du diabète, de la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile et de l’organisme Cure Diabetes (Ottawa).
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