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Un stagiaire hors pair souhaite que sa découverte aide les enfants atteints d’amyotrophie spinale


le 26 octobre 2017

Marc-Olivier Deguise espère changer la façon dont les spécialistes et les chercheurs voient une atrophie musculaire infantile, l’amyotrophie spinale, considérée comme une maladie des nerfs qui contrôlent les muscles. M. Deguise a toutefois découvert que d’autres organes sont aussi touchés. Il a reçu de l’Hôpital le prix du meilleur chercheur stagiaire de 2017.

Enfant unique allergique aux arachides, Marc-Olivier Deguise est souvent allé chez le médecin avec sa mère pendant son enfance. Il s’est vite aperçu qu’il était l’un des enfants chanceux dans la salle d’attente : son problème de santé était facile à gérer.

« À l’époque, je savais déjà que je voulais faire quelque chose pour aider les enfants quand je serais grand », dit-il.

Voilà ce qui l’a mené à travailler au laboratoire de Rashmi Kothary, Ph.D., à L’Hôpital d’Ottawa pendant sa quatrième année au baccalauréat en sciences à l’Université d’Ottawa. Sous la supervision de M. Kothary, l’étudiant s’est penché sur une atrophie musculaire d’origine génétique qui touche surtout de jeunes enfants, l’amyotrophie spinale (AS). Cinq ans plus tard, il a aidé à faire une découverte qui a révolutionné le savoir sur cette maladie.

On croyait que l’AS affectait uniquement les nerfs qui contrôlent les muscles, mais la découverte de M. Deguise semble indiquer qu’elle touche aussi le système immunitaire.

Pendant une expérience ordinaire, le jeune chercheur a remarqué que la rate de souris atteintes d’AS était 20 fois plus petite que la normale. La rate retire des bactéries et des virus du sang et joue un grand rôle dans le système immunitaire. M. Deguise a aussi remarqué que l’AS affectait le développement de cellules qui combattent les infections (lymphocytes T) dans le thymus, autre organe immunitaire.

« Ce fut toute une surprise, dit-il. Tout a commencé avec une observation, et aujourd’hui, nous avons un grand projet de recherche en cours. »

Les résultats ont été publiés dans la revue Human Molecular Genetics. Pendant la même période, deux groupes distincts de chercheurs ont fait des découvertes similaires chez des modèles de souris atteintes d’AS, ce qui a corroboré ces découvertes.

« Nous avons eu de la chance, dit M. Deguise. M. Kothary a toujours cru que l’AS affectait plusieurs organes. Depuis que nous avons découvert que l’AS n’est pas une maladie qui touche uniquement les nerfs musculaires, le paysage change lentement dans notre domaine. C’est bien de voir que de plus en plus de chercheurs sont ouverts à cette idée. »

La prochaine étape consiste à étudier les défauts immunitaires des humains atteints d’AS. M. Deguise veut savoir si ces défauts empêchent le système immunitaire de bien fonctionner ou aggravent les symptômes de l’AS.

« Si je peux aider à réduire le temps que les patients atteints d’AS doivent passer à l’hôpital, à améliorer leur qualité de vie ou même à mettre au point de nouveaux traitements grâce à mes travaux, ce serait très gratifiant », ajoute-t-il.

En plus de faire son doctorat, M. Deguise poursuit des études en médecine.

« La médecine permet d’aider les gens localement, fait-il observer. Mais les découvertes issues de la recherche permettent d’aider encore plus de gens à l’échelle mondiale. »

Marc-Olivier Deguise a reçu le prix Worton du chercheur en formation de 2017 au Gala de L’Hôpital d’Ottawa le 28 octobre.

Marc-Olivier Deguise bénéficie de généreux dons à L’Hôpital d’Ottawa pour mener ses recherches, ainsi que d’une aide financière des Instituts de recherche en santé du Canada et d’une Bourse d’études supérieures de la Reine Elizabeth II en sciences et technologie.

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