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Des chercheurs canadiens examinent la possibilité d’utiliser un anticoagulant peu dispendieux pour traiter une infection potentiellement mortelle
le 29 octobre 2008
Grande première : une étude de recherche menée au Canada examine la possibilité que l’héparine, un anticoagulant naturel peu dispendieux utilisé depuis près de 50 ans, puisse être efficace pour traiter un choc septique. Un choc septique peut se produire si une infection se propage dans l’ensemble du corps. Des millions de personnes en meurent chaque année, et le seul médicament qui a fait ses preuves est hors de prix dans bien des régions du monde.
Les Drs Ryan Zarychanski et Anand Kumar dirigent une équipe de chercheurs d’Ottawa et de Winnipeg. Ils ont analysé les dossiers médicaux de plusieurs milliers de patients traités pour un choc septique dans une unité de soins intensifs. Ils ont mis à profit une technique statistique pour établir une correspondance entre les patients qui ont reçu de l’héparine et les patients qui n’en ont pas reçu. Leurs résultats, qui font l’objet d’un article dans le numéro de novembre 2008 de la revue Critical Care Medicine, montrent que l’héparine est associée à un risque de décès inférieur de 19 % chez les patients les plus malades.
« Un certain nombre d’études de laboratoire permettaient déjà de penser que l’héparine pouvait avoir des propriétés anti-inflammatoires susceptibles d’être efficaces pour traiter un choc septique, mais notre étude est la première à examiner la question chez l’être humain », indique le Dr Zarychanski, médecin en soins critiques affilié à L’Hôpital d’Ottawa, à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, à l’Université d’Ottawa et à Action cancer Manitoba.
« Il faut réaliser un essai clinique randomisé avant de pouvoir faire une déclaration définitive au sujet de l’héparine et du traitement du choc septique, mais cette étude constitue une étape importante », précise le Dr Anand Kumar, médecin en soins critiques affilié au centre des sciences de la santé de Winnipeg, à Action cancer Manitoba et à l’Université du Manitoba.
« À l’heure actuelle, aucune mesure n’incite les différents acteurs de l’industrie à étudier un vieux médicament comme l’héparine. En tant de chercheurs universitaires, il est de notre devoir de le faire, en particulier dans un cas comme celui-ci, où l’on pourrait retirer des avantages à l’échelle mondiale, ajoute le Dr Zarychanski. Nous espérons pouvoir élargir le programme de recherche et réaliser un vaste essai clinique très bientôt. »
L’étude est financée par le programme de soins critiques de l’Université du Manitoba et la fondation du centre des sciences de la santé.
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Renseignements sur l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
L’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRHO) est l’établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa. Il est également affilié à l’Université d’Ottawa et entretient des liens étroits avec ses facultés de médecine et des sciences de la santé. L’IRHO regroupe plus de 1 300 scientifiques, chercheurs cliniciens, étudiants diplômés, boursiers postdoctoraux et employés de soutien qui se consacrent à la recherche pour améliorer la compréhension, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies.