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Détecter le cancer plus tôt chez les patients qui ont des caillots de sang grâce à des examens de dépistage approfondis
le 1 septembre 2008
Des examens plus poussés pourraient améliorer le taux de dépistage du cancer de 21 % chez les patients qui ont des caillots de sang sans raison évidente, selon une étude d’analyse publiée dans le numéro du 2 septembre 2008 de la revue Annals of Internal Medicine.
Les Drs Marc Carrier et Marc Rodger d’Ottawa ont fait cette découverte après avoir regroupé les données recueillies dans le cadre de 34 études menées auprès d’environ 10 000 patients. Selon leurs conclusions, la stratégie de base habituellement suivie permet de détecter seulement 49 % des cancers, alors que des examens de dépistage approfondis, qui incluent une tomodensitométrie de l’abdomen et du bassin, permettent de dépister 70 % des cancers. Ces chercheurs s’emploient actuellement à mettre à l’essai une procédure de tomodensitométrie modifiée qui pourrait améliorer encore davantage le taux de dépistage du cancer.
Nous savons depuis longtemps que la présence de caillots de sang dans les jambes, les bras et les poumons (ce que l’on appelle une thromboembolie veineuse) peut être un signe précurseur de la présence d’un cancer sous-jacent. L’examen systématique et la méta-analyse publiés dans la revue Annals sont les analyses les plus vastes et les plus exhaustives du dépistage du cancer jamais réalisées auprès de ce groupe de patients. La thromboembolie veineuse touche jusqu’à 5 % des gens au cours de leur vie. Jusqu’à 10 % d’entre eux apprendront qu’ils souffrent d’un cancer au cours de l’année qui suit leur thromboembolie veineuse.
« Pour combattre efficacement le cancer, il est essentiel de le dépister le plus tôt possible. Notre analyse montre que la tomodensitométrie pourrait nous aider à y parvenir chez ce groupe de patients à risque élevé, précise le Dr Marc Carrier, scientifique adjoint à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, hématologue à L’Hôpital d’Ottawa et professeur adjoint de médecine à l’Université d’Ottawa. Nous mettons actuellement à l’essai une stratégie de dépistage approfondi à L’Hôpital d’Ottawa. Cette stratégie nous a permis de dépister un certain nombre de cas de cancer à un stade beaucoup plus précoce que nous aurions autrement pu le faire. Il reste maintenant à confirmer et à valider les résultats, mais cette découverte est prometteuse. »
« Les bienfaits potentiels de notre recherche sont immenses, mais nous devons aussi songer à la rentabilité d’un dépistage approfondi et aux complications possibles pour les patients, indique le Dr Marc Rodger, scientifique principal à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, hématologue à L’Hôpital d’Ottawa et professeur agrégé de médecine à l’Université d’Ottawa. Quiconque s’interroge sur la présence de caillots de sang et le risque de cancer devrait en parler à son médecin. »
Les Instituts de recherche en santé du Canada ont financé l’étude.
Au sujet de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
L’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRHO) est l’établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa. Il est également affilié à l’Université d’Ottawa et entretient des liens étroits avec ses facultés de médecine et des sciences de la santé. L’IRHO regroupe plus de 1 300 scientifiques, chercheurs cliniciens, étudiants diplômés, boursiers postdoctoraux et employés de soutien qui se consacrent à la recherche pour améliorer la compréhension, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies.
Renseignements :
Jennifer Paterson
Directrice, Communications et relations publiques
Institut de recherche en santé d’Ottawa
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