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Pleins feux sur la recherche concernant les maladies du cœur


le 1 février 2006

Les maladies cardiovasculaires sont les plus meurtrières au Canada et, selon la Fondation des maladies du cœur du Canada, on peut leur attribuer environ le tiers de tous les décès. Février est officiellement le mois du cœur au Canada. C’est une occasion propice pour jeter un coup d’œil à la recherche de pointe faite par l’IRHO dans ce domaine, notamment :
• L’étude de la biologie moléculaire du transport du cholestérol
• L’investigation des thérapies à l’aide de cellules souches pour régénérer le muscle cardiaque
• Le suivi des taux de survie à la suite d’un arrêt cardiaque au pays
• Sans compter les recherches sur l’hypertension, les accidents vasculaires cérébraux et la thrombose veineuse profonde.

Veuillez prendre note que certains des liens suivants conduisent à des sites Web en anglais.

Cholestérol
Le cholestérol est une substance grasse associée à l’accumulation de plaques dans les vaisseaux sanguins. Le Dr Xiaohui Zha étudie une protéine qui transporte le cholestérol appelée ABCA1. De hautes concentrations de cette protéine sont reliées à des taux élevés de « bon cholestérol » et de faibles taux de « mauvais cholestérol ». Les recherches du Dr Zha permettent de mieux comprendre la relation moléculaire entre la protéine ABCA1 et le cholestérol. Ce savoir pourrait un jour mener à la découverte de nouveaux médicaments pour contrôler la cholestérolémie et réduire les risques de maladies du cœur.

Thérapies à l’aide de cellules souches
Les cellules souches trouvées dans les embryons à leurs tout premiers stades peuvent être à l’origine des centaines (peut-être des milliers) de types de cellules spécialisées qu’on trouve dans le corps humain. Le Dr Lynn Megeney et le Dr Michael Rudnicki sont les premiers au monde à avoir identifié dans le tissu cardiaque adulte une population de cellules dont l’activité ressemble à celle des cellules souches. Leurs expériences font valoir qu’avec une stimulation appropriée, les cellules souches du cœur pourraient être incitées à produire de nouveaux muscles cardiaques fonctionnels chez les personnes qui souffrent de cardiopathies chroniques ou ayant subi un infarctus. Le Dr Megeney (qui est aussi le président de la Fondation Mach-Gaensslen en recherche sur les maladies du cœur) et le Dr Rudnicki (qui est aussi le directeur du Réseau des cellules souches du Canada ont fondé une entreprise appelée StemPath pour faire bénéficier aussitôt que possible les patients de leurs découvertes.

Arrêt cardiaque
Si les chances de survie à la suite d’un infarctus s’élèvent à plus de 90 %, ce taux de survie baisse dramatiquement si les battements du cœur arrêtent complètement (arrêt cardiaque). Les chances de survivre à un arrêt cardiaque au Canada se situent à seulement 5 % environ, mais ce pourcentage peut varier considérablement d’une ville à l’autre. C’est l’un des résultats surprenants conclus d’une étude dirigée par le Dr Christian Vaillancourt. Le plus étonnant encore, c’était que de nombreuses villes, petites ou grandes, n’exercent même pas le suivi des taux de survie à un arrêt cardiaque. En dépit des données éparses, l’étude du Dr Vaillancourt a démontré que les villes où des personnes présentes sur les lieux avaient prodigué la RCR enregistraient des taux de survie plus élevés. Compte tenu de l’intérêt suscité par l’étude, le Dr Vaillancourt espère qu’un plus grand nombre de villes commenceront à suivre de plus près ce genre de données. Le Dr Ian Stiell s’intéresse aussi à la survie après un arrêt cardiaque et sa plus récente étude – la plus importante du genre – a confirmé que la RCR sur les lieux a des répercussions positives considérables. Les travaux du Dr Stiell montrent que la RCR par un passant multiplie par 3,7 le taux de survie à un arrêt cardiaque et que, si on doublait de 15 % à 30 % le taux de RCR sur place en Ontario, on pourrait sauver 350 vies de plus chaque année. L’étude indique aussi que l’application par le personnel paramédical de la technique avancée de maintien des fonctions vitales avant l’arrivée à l’hôpital ne se traduit pas par des taux de survie plus élevés chez les victimes d’un arrêt cardiaque si les taux de RCR sur les lieux étaient faibles. Les Drs Vaillancourt et Stiell sont tous deux membres de la Canadian Cardiovascular Outcomes Research Team (CCORT), qui a récemment mérité des prix prestigieux pour l’application des connaissances des IRSC et les répercussions de leurs recherches sur la médecine cardiovasculaire.

Hypertension
La Dre Rhian Touyz occupe la Chaire de recherche sur l’hypertension au Canada. Elle étudie les cellules des muscles lisses qui forment les parois des vaisseaux sanguins. Des changements dans ces cellules peuvent causer une pression artérielle élevée (de l’hypertension) et augmenter les risques de maladies du cœur sérieuses, notamment les infarctus ou l’insuffisance cardiaque. La Dre Touyz est une clinicienne-chercheure qui travaille à la fois en clinique avec des patients et en laboratoire avec des animaux d’expérience. Elle se concentre sur la recherche de translation, qui vise à réduire l’écart entre la science fondamentale et la science clinique.

Thrombose veineuse profonde
Le Dr Phil Wells occupe la Chaire de recherche sur les maladies thromboemboliques au Canada. Il a élaboré un modèle pour améliorer le diagnostic des caillots sanguins profonds dans les jambes (thrombose veineuse profonde). Ce problème est souvent appelé un « tueur silencieux » parce qu’il est difficile à diagnostiquer, mais il peut être mortel si les caillots sanguins se délogent et se retrouvent dans les poumons.

Accident vasculaire cérébral
Un accident vasculaire cérébral est une perte soudaine de la fonction cérébrale, habituellement causée par un blocage de la circulation sanguine au cerveau. Le Dr Antoine Hakim dirige le Réseau canadien des accidents vasculaires cérébraux, qui regroupe de nombreux chercheurs de l’IRHO étudiant diverses facettes de la prévention et du traitement des accidents vasculaires cérébraux. Les projets portent sur des sujets comme les déclencheurs de la mort des cellules cérébrales, les mécanismes naturels de réparation du cerveau et l’élaboration de nouveaux traitements à l’aide de cellules souches et de thérapies géniques.

Remarque : L’Institut de recherche en santé d’Ottawa est l'établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa et de la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa. La recherche décrite dans les paragraphes précédents est financée par de nombreuses agences comme la Fondation des maladies du cœur du Canada et les Instituts de recherche en santé du Canada.