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Les bébés de pères adolescents courent davantage de risques d’avoir des problèmes à la naissance


le 6 février 2008

Les bébés nés de pères adolescents sont plus susceptibles de naître avant terme, d’avoir un poids insuffisant à la naissance et de mourir au cours de leur première année de vie, selon une nouvelle étude publiée aujourd’hui. Les résultats ne sont pas liés à l’âge de la mère et à d’autres facteurs maternels que l’on pourrait croire liés à l’évolution du bébé.

L’étude publiée dans la revue européenne très prisée Human Reproduction, qui traite de fertilité, est le fruit du travail de chercheurs de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, de l’Université d’Ottawa et de L’Hôpital d’Ottawa. Elle porte sur environ 2,6 millions de dossiers de naissances aux États-Unis. Nous croyons donc qu’il s’agit de la plus vaste étude jamais réalisée sur le lien entre l’âge du père et les issues défavorables d’une grossesse. Pour contrôler les facteurs liés à la mère, les chercheurs ont uniquement examiné les dossiers de femmes mariées âgées entre 20 et 29 ans qui n’avaient pas eu d’enfant auparavant. Ils ont également contrôlé les facteurs potentiels de confusion comme l’âge de la mère, l’origine ethnique, le niveau de scolarité et la consommation de tabac et d’alcool pendant la grossesse.

L’analyse révèle que les bébés nés de pères adolescents étaient 15 % plus susceptibles de naître avant terme, 13 % plus susceptibles d’avoir un poids insuffisant à la naissance et 17 % plus susceptibles d’accuser un retard de croissance pendant la grossesse par comparaison aux bébés nés de pères âgés entre 20 et 29 ans. Ils couraient également 22 % plus de risques de mourir pendant les quatre premières semaines de leur vie et 41 % plus de risques de mourir entre la cinquième semaine et le douzième mois de leur vie, même si, dans tous les cas, le risque absolu est demeuré inférieur à 0,5 %. Les bébés de pères âgés de 40 ans et plus ne présentaient pas un risque accru en ce qui concerne les issues défavorables évaluées.

« Notre étude montre qu’être un père adolescent est un facteur de risque indépendant pour ce qui est des issues défavorables d’une grossesse, alors que l’âge avancé du père ne l’est pas, précise l’un des auteurs de l’étude, le Dr Shi Wu Wen, scientifique principal à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et professeur de médecine à l’Université d’Ottawa. Le « mécanisme » de ces issues n’est pas clair, mais des facteurs biologiques et socioéconomiques pourraient jouer un rôle. Il faudrait étudier davantage la question pour mieux comprendre les causes de ces issues défavorables. »

Les auteurs de l’étude sont subventionnés par les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Les données recueillies dans le cadre de la recherche proviennent du National Center for Health Statistics américain.

Pour en savoir plus, consultez le communiqué et le résumé dans Human Reproduction.

Renseignements sur l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
L’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRHO) est l’établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa affilié à l’Université d’Ottawa. Il fait partie intégrante de la Faculté de médecine et de la Faculté des sciences de la santé de l’université. L’IRHO regroupe plus de 1 300 scientifiques, chercheurs cliniciens, étudiants diplômés, boursiers postdoctoraux et employés de soutien qui se consacrent à la recherche pour améliorer la compréhension, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies. Pour en savoir plus, visitez le site www.irso.ca.

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