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L’Hôpital d’Ottawa dirige le premier essai clinique canadien du traitement par cellules souches mésenchymateuses de la sclérose en plaques


le 29 janvier 2015

La Société canadienne de la sclérose en plaques et la Fondation pour la recherche scientifique sur la sclérose en plaques ont annoncé aujourd’hui une subvention de 4,2 millions $ à l’appui du premier essai clinique canadien du traitement par cellules souches mésenchymateuses contre la sclérose en plaques, dirigé par le Dr Mark S. Freedman de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa.

Les cellules souches mésenchymateuses, aussi appelées cellules stromales mésenchymateuses (CSM), se trouvent dans la moelle osseuse et les tissus adipeux et cutanés chez les adultes, ainsi que dans le sang du cordon ombilical. Comme d’autres types de cellules souches, elles peuvent générer des cellules différentes, plus spécialisées. Toutefois, leur potentiel thérapeutique provient de leur capacité à modifier le système immunitaire et à réduire l’inflammation, ainsi qu’à stimuler la production de facteurs contribuant à prévenir et à réparer les lésions aux tissus.

L’essai clinique, appelé MESCAMS (MEsenchymal Stem Cell Therapy for CAnadian MS patients), évaluera la sécurité et les avantages possibles pour les patients des CSM extraites de leur propre moelle osseuse et que l’on fait ensuite croître dans un laboratoire spécialisé avant de les réadministrer par perfusion.

« Les essais cliniques précédents ont démontré que les humains tolèrent bien le traitement par cellules souches mésenchymateuses, et il semble à première vue traiter efficacement d’autres maladies », affirme le Dr Freedman, directeur de la recherche sur la sclérose en plaques à l’Hôpital d’Ottawa, scientifique principal à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et professeur en neurologie à l’Université d’Ottawa. « Je suis très enthousiaste de mener cette étude qui donnera lieu à des solutions tangibles pour les personnes atteintes de la sclérose en plaques. »

En plus de L’Hôpital d’Ottawa, l’étude MESCAMS se déroulera également au Centre des sciences de la santé (CSS) de Winnipeg sous la direction du Dr James J. Marriott de l’Université du Manitoba. En outre, elle fait partie d’un plus vaste projet de recherche international concernant les CSM qui est dirigé par le Dr Freedman et le Dr A. Uccelli de Gênes, en Italie. Cette collaboration internationale mettra en commun les ressources et l’expertise scientifiques issues de neuf pays et favorisera l’atteinte d’un consensus international sur les protocoles sécuritaires de traitement par les CSM. L’étude MESCAMS vise à recruter 40 patients (20 à chacun des deux sites canadiens), ce qui représentera 25 % de l’ensemble des participants de la collaboration internationale. Le site d’Ottawa a reçu l’approbation en matière d’éthique et de réglementation et effectue actuellement la sélection des patients.

Les participants à l’étude MESCAMS seront répartis aléatoirement dans deux groupes. Dans le premier, ils recevront leurs propres CSM peu de temps après qu’on les a extraites, fait croître en laboratoire puis congelées, tandis que dans le second, ils recevront une fausse solution, avant de recevoir leurs propres CSM congelées 24 semaines plus tard. Ni les chercheurs ni les participants ne sauront à quel groupe appartient chaque participant, dans le but de déterminer si les effets observés sont entraînés par les CSM ou un effet placebo.

Margo Murchison, une ancienne enseignante d’Ottawa, vit avec la sclérose en plaques depuis 30 ans.

« Je fonde beaucoup d’espoirs sur cette recherche et sur la recherche sur la sclérose en plaques en général, dit Mme Murchison. Au cours des trente dernières années, j’ai vu de nombreuses nouveautés dans le traitement de la sclérose en plaques, et j’ai eu la chance de participer à plusieurs essais cliniques. J’ai l’impression que nous approchons d’un remède, et je suis convaincue que les personnes recevant un diagnostic de sclérose en plaques aujourd’hui auront bien plus d’options que moi. »

Le Dr Freedman et son collègue, le Dr Harry Atkins, spécialiste de la greffe de moelle osseuse, ont expérimenté un nouveau traitement par cellules souches contre la sclérose en plaques qui, grâce à des cellules souches hématopoïétiques (CSH), remplace le système immunitaire défaillant par un nouveau système immunitaire sain. Pour ce faire, les CSH provenant du sang du patient sont purifiées puis congelées. Le système immunitaire défaillant du patient est ensuite éliminé au moyen d’une chimiothérapie à fortes doses. Puis, le patient reçoit par perfusion ses propres CSH afin de former un nouveau système immunitaire sain qui ne s’attaque plus au cerveau ni à la moelle épinière.

« La greffe de cellules souches hématopoïétiques est, selon notre expérience, très encourageante, mais elle pose de véritables risques et n’est appropriée que pour une très faible proportion de personnes dont la sclérose en plaques est précoce et très agressive, explique le Dr Freedman. D’un autre côté, nous ne savons pas quel sera l’effet du traitement par cellules souches mésenchymateuses chez les personnes atteintes de sclérose en plaques. Son mécanisme n’implique pas de chimiothérapie et pose donc un risque moins élevé que la greffe de cellules souches hématopoïétiques. Si le traitement par cellules souches mésenchymateuses donne de bons résultats, il pourra offrir une option de traitement à davantage de patients. »

Pour obtenir la comparaison détaillée de ces deux types de traitement par cellules souches, consultez le site Web de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa. Si vous êtes atteint de sclérose en plaques et que vous souhaitez essayer un traitement novateur, parlez-en avec votre neurologue.

La subvention annoncée aujourd’hui par la Société canadienne de la sclérose en plaques et la Fondation pour la recherche scientifique sur la sclérose en plaques pour l’étude MESCAS est également assurée par Research Manitoba (1,5 million $) et A&W Food Services of Canada Inc. (1 million $). La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, la Fondation canadienne pour l’innovation et le ministère de la Recherche et de l’Innovation de l’Ontario ont aussi fourni un soutien précieux au laboratoire spécialisé de L’Hôpital d’Ottawa où sont traitées les CSM.

« L’Hôpital d’Ottawa se réjouit d’accueillir ce nouveau réseau et de soutenir cet essai clinique novateur », dit le Dr Duncan Stewart, vice-président de la recherche à l’Hôpital, président-directeur général et directeur scientifique de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. « L’étude MESCAMS est l’un des nombreux traitements par cellules souches novateurs que nous étudions pour combattre les maladies dévastatrices. »

« La Société canadienne de la sclérose en plaques est fière de participer au financement du premier essai clinique canadien sur le potentiel des CSM dans le traitement de la sclérose en plaques », déclare Yves Savoie, président et chef de la direction de la Société canadienne de la sclérose en plaques. « Comme le Canada affiche le taux de sclérose en plaques le plus élevé du monde, nous sommes heureux de voir que les chercheurs canadiens figurent parmi les chefs de file de l’élaboration d’un traitement par thérapie cellulaire inédit et prometteur contre toutes les formes de cette maladie imprévisible. La mise au point d’un tel traitement constituerait une percée majeure dans le domaine de la recherche en sclérose en plaques. »

Au sujet de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
L’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa est l’établissement de recherche de l’Hôpital d’Ottawa; affilié à l’Université d’Ottawa, il entretient des liens étroits avec ses facultés de médecine et des sciences de la santé. L’Institut regroupe plus de 1 700 scientifiques, chercheurs cliniciens, étudiants diplômés, stagiaires postdoctoraux et employés de soutien qui se consacrent à la recherche pour améliorer la compréhension, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies. Appuyez nos efforts de recherche en faisant un don à La recherche au cœur de nos vies.

À propos de la sclérose en plaques, de la Société canadienne de la SP et de la Fondation pour la recherche scientifique sur la SP
Le Canada affiche le plus fort taux de sclérose en plaques du monde. Cette maladie chronique souvent invalidante cible le système nerveux central, qui comprend le cerveau, la moelle épinière et les nerfs optiques. La SP est l’une des affections neurologiques les plus répandues parmi les jeunes adultes du Canada. Elle se manifeste généralement chez les personnes âgées de 15 à 40 ans, qui en subiront les effets imprévisibles toute leur vie. La Société de la SP offre des services aux personnes atteintes de SP et à leur famille et subventionne la recherche sur la cause et le remède de cette maladie. De son côté, la Fondation pour la recherche scientifique sur la SP finance de vastes études coopératives multicentriques et innovatrices, susceptibles d’aboutir à des avancées majeures dans le domaine de la sclérose en plaques. Ressource canadienne unique, la Fondation reçoit la majeure partie de ses fonds de la Société canadienne de la SP. Pour faire un don à la Société de la SP ou pour obtenir de plus amples renseignements, rendez-vous à scleroseenplaques.ca ou composez le 1 800 268-7582.

Personnes-ressources pour les médias :

Jennifer Ganton
Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
613 798-5555, poste 73325
jganton@ohri.ca

Lindsay Gulin
Société canadienne de la SP
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David Hultin
Centre des sciences de la santé de Winnipeg
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dhultin@exchange.hsc.mb.ca

Kristen Hooper
Research Manitoba
204 942-8702
kristen.hooper@researchmb.ca
 

Mots clés - maladies et domaines de recherche : Maladie autoimmune, Maladies autoimmunes du système nerveux, Sclérose en plaques