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Une étude fournit les meilleures données à ce jour sur les problèmes de développement des grands prématurés


le 26 août 2013

Des chercheurs d’Ottawa, au Canada, ont compilé des données sur plus de 700 enfants nés très prématurément pour obtenir la meilleure estimation à ce jour du risque de problèmes de développement dans ce groupe. La recherche est publiée dans JAMA Pediatrics par le Dr Gregory Moore et ses collaborateurs de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO), de l’Institut de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) et de l’Université d’Ottawa.

Les chercheurs ont découvert qu’entre 14 et 31 pour cent des nourrissons nés entre 22 et 25 semaines de gestation avaient de graves problèmes de développement entre l’âge de quatre à huit ans. Les problèmes se manifestent sous la forme d'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : QI de trois écarts-types sous la moyenne, paralysie cérébrale sans capacité de marcher sans aide, ou absence de vision ou d’audition utile. Il n’y avait pas de différence significative entre les pourcentages d’enfants qui avaient des problèmes de développement graves, qu’ils soient nés à 22, à 23, à 24 ou à 25 semaines. Fait à noter, il y avait une diminution statistiquement significative de six pour cent des problèmes de développement par semaine supplémentaire de gestation lorsque les problèmes de développement modérés étaient inclus dans l’analyse. Globalement, le nombre d’enfants nés à 22 et à 23 semaines de gestation et survivants étant plus petit, les données les concernant sont considérées comme étant moins fiables.

« Lorsqu’ils apprennent que leur bébé pourrait naître très prématurément, certains parents veulent savoir à quoi s’attendre, et nous ne pouvions pas vraiment leur donner de bonnes réponses, explique le Dr Moore, néonatologiste à L’Hôpital d’Ottawa et au CHEO, et professeur adjoint à l’Université d’Ottawa. Bien qu’elles ne soient pas parfaites, ces données, ainsi que la discussion relative à leurs limites, donneront aux parents une bien meilleure idée qu’auparavant de ce à quoi s’attendre et réfléchir lorsqu’ils prendront des décisions avec l’équipe médicale concernant les soins de leur bébé. Bien sûr, il est important qu’ils se souviennent que chaque enfant est unique et qu’il est impossible de prédire comment il se développera. »

Pour en arriver aux nouvelles estimations, les chercheurs ont effectué une méta-analyse des données relatives à 738 enfants, tirées de neuf études de cohorte menées après 2004 en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni. Toutes les études comportaient des dossiers de naissance détaillés liés à des tests cognitifs effectués chez les mêmes enfants entre les âges de quatre à huit ans. Les études menées en Amérique du Nord n’ont pas été incluses parce qu’elles ne répondaient pas aux critères de haute qualité désirés.

Référence : MOORE, Gregory P., Brigitte LEMYRE, Nick BARROWMAN et Thierry DABOVAL. « Neurodevelopmental Outcomes at 4 to 8 Years of Children Born at 22 to 25 Weeks’ Gestational Age: A Meta-Analysis ». JAMA Pediatrics. Publié en ligne le 26 août 2013. http://archpedi.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1730534

Au sujet de l’Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawa
L’IRHO est l’établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa affilié à l’Université d’Ottawa. Il entretient des liens étroits avec les facultés de médecine et des sciences de la santé de l’Université. L’IRHO regroupe plus de 1 500 scientifiques, chercheurs cliniciens, étudiants diplômés, boursiers postdoctoraux et employés de soutien qui se consacrent à la recherche pour améliorer la compréhension, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies. www.irho.ca

Au sujet de l’Institut de recherche du CHEO
L’Institut de recherche du CHEO : Créé en 1984, l’Institut de recherche du CHEO coordonne les activités de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO). C’est l’un des instituts associés aux hôpitaux d’enseignement de l’Université d’Ottawa. L’Institut de recherche rassemble des professionnels de la santé du CHEO qui mettent leurs efforts en commun pour résoudre des problèmes de santé pédiatriques. Il assure aussi la promotion des recherches axées sur la collaboration hors des murs de l’Hôpital, avec des partenaires de la communauté immédiate, de l’industrie de la santé et du milieu scientifique du monde entier. www.cheori.org.

Renseignements
Jennifer Ganton,
Directrice, Communications et relations publiques
Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawa
613-798-5555 poste 73325
613-614-5253 (cellulaire);
jganton@ohri.ca

Adrienne Vienneau
Directrice, Communications et relations publiques,
Institut de recherche du CHEO
613-737-7600 poste 4144
613-513-8437 (cellulaire)
avienneau@cheo.on.ca