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Les patients d'AIT éprouvant des troubles de la parole sont plus susceptibles de souffrir d'arythmie


le 10 février 2011

Les patients qui ont été victimes d'un mini-AVC accompagné de troubles de la parole sont plus susceptibles de souffrir de fibrillation auriculaire, un trouble cardiaque qui peut être traité. Voilà ce qu'indiquent des recherches réalisées à Ottawa présentées aujourd'hui à une conférence internationale sur l'AVC.

Le Dr Mukul Sharma, auteur de l'étude, signale que les troubles de la parole chez les patients d'accident ischémique transitoire (AIT) ou mini-AVC « devraient inciter les médecins à examiner sans tarder le rôle qu'a joué le cœur ».

Le risque d'un AVC grave est de 10 % dans les 90 jours qui suivent l'AIT; la moitié surviennent durant la première semaine. Il est donc crucial de déterminer rapidement et efficacement l'origine d'un mini-AVC.

La fibrillation auriculaire (FA), ou rythme cardiaque irrégulier, est un facteur de risque commun d'AVC. La FA passe souvent inaperçue, mais elle peut être traitée. Le patient peut être suivi de près et des médicaments prescrits afin de prévenir la formation de caillots.

Le Dr Sharma et son équipe se sont penchés sur 1 369 patients d'AIT qui se sont présentés à l'urgence de l'Hôpital d'Ottawa. Parmi eux, 48 éprouvaient des troubles de la parole. Ils ont constaté que chez ces derniers la probabilité que le caillot sanguin responsable se soit formé dans le cœur était deux fois plus élevée (20,8 % c. 10 %) que chez les autres patients d'AIT.

Directeur adjoint du Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaire, le Dr Sharma est, par ailleurs, directeur de la clinique de l'AVC de l'Hôpital d'Ottawa et professeur adjoint de neurologie à l'Université d'Ottawa.

Renseignements :
Cathy Campbell, Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires
cathy@canadianstrokenetwork.ca
613-562-5696 (bureau) 613-852-2303 (cellulaire)