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Les subventions de démarrage ELEVATE aident des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa à améliorer la prévention et le traitement des maladies rénales


le 3 mars 2025

L’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa octroie cinq subventions de démarrage ELEVATE pour financer le lancement de projets de recherche novateurs dans le domaine de la néphrologie.

Les subventions, d’une valeur totale de 200 000 $, se concentrent sur des domaines comme les maladies rénales auto-immunes, les modèles de mini-reins, l’éducation sur le remplacement des reins et l’intelligence artificielle en vue d’améliorer le dosage des médicaments. Un groupe de chercheurs internes et externes et de patients-conseillers ont sélectionné les projets après l’examen rigoureux des demandes reçues.

ELEVATE est financé en partie grâce aux dons non dirigés à une fin particulière faits à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa par l’entremise de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.

Résumés des projets de recherche :

Pouvons-nous traiter la maladie à lésions minimes avec moins d’effets secondaires?

Le Dr David Massicotte-AzarniouchDr David Massicotte-AzarniouchLe Dr David Massicotte-Azarniouch étudie une option thérapeutique plus douce pour traiter la maladie à lésions minimes, une maladie rénale auto-immune provoquant une importante perte de protéines et des œdèmes (enflure). Les patients qui en sont atteints actuellement supportent pendant des mois des effets secondaires désagréables liés à l’administration de fortes doses de stéroïdes appelés glucocorticoïdes. Son équipe a pour objectif de réduire la quantité de glucocorticoïdes nécessaires en les combinant à une thérapie comportant moins d’effets secondaires. Cette équipe réalisera un essai clinique de faisabilité combinant l'inhibiteur de la calcineurine immunosuppresseur et des doses minimes de glucocorticoïdes. Cette combinaison pourrait aider à atténuer les effets secondaires et à améliorer les résultats et la qualité de vie des patients. En faisant participer des néphrologues et des patients à la conception de l’étude, les chercheurs s’assureront que cette approche thérapeutique est acceptable pour tous. Si l’essai pilote montre que l’approche thérapeutique est sécuritaire et faisable, les conclusions pourraient servir à appuyer un essai clinique multicentrique.

Chercheur principal : David Massicotte-Azarniouch (Maladies inflammatoires et chroniques)

Équipe de recherche : Robert Myette et Mark Canney

Des vidéos aideront-elles les patients à mieux comprendre leurs options en matière de remplacement de reins?

Dr Brendan McCormickDBrendan McCormickUne équipe dirigée par le DBrendan McCormick et la Dre Florence Lamarche travaille à la conception et à la mise à l’essai de vidéos pédagogiques disponibles en ligne visant à aider les patients souffrant d’une maladie rénale chronique à mieux comprendre leurs options de remplacement de reins en cas d’insuffisance rénale. Les patients qui connaissent de telles options de remplacement sont davantage susceptibles de choisir la dialyse à domicile et la greffe de rein. Cependant, l’information pédagogique est actuellement fournie en format papier ou en personne. Des vidéos sur le Web seraient plus accessibles aux patients à l’échelle du Canada. La série de vidéos traitera de la fonction rénale, des maladies rénales chroniques et de l’insuffisance rénale, des options de dialyse, de la transplantation rénale, et d’une comparaison des options de remplacement d’un rein. L’équipe évaluera les connaissances des patients avant et après avoir visionné les vidéos pour savoir s’ils comprennent mieux leurs options. Si ce projet est couronné de succès, il sera la première série de vidéos sur le Web faisant l’objet d’une validation pour les patients atteints d’une maladie rénale chronique à un stade avancé au Canada.

Chercheur principal : Brendan McCormick (Maladies inflammatoires et chroniques)

Collaborateur : Ayub Akbari

Équipe de recherche : Florence Lamarche et Jan Davis

La Fondation canadienne du rein a octroyé 7 000 $ à ce projet.

L’IA peut-elle améliorer le dosage des médicaments pour les patients greffés du rein?

Dr Christopher McCuddenDr Christopher McCuddenUne équipe interdisciplinaire dynamique a recours à l’intelligence artificielle dans le but d’améliorer le dosage du tacrolimus, un important médicament immunosuppresseur administré aux greffés du rein. Malgré tous les efforts déployés dans le monde entier, moins de la moitié des patients atteignent la concentration idéale de tacrolimus dans leur sang au cours des trois mois cruciaux qui suivent une transplantation, et plus de 30 % n’atteignent pas la cible six à douze mois après leur greffe, ce qui peut avoir de graves conséquences. Lors du concours ELEVATE de l’année dernière, l’équipe avait réalisé une revue systématique des outils d’IA afin de cerner les lacunes dans les modèles existants d’apprentissage machine et leur performance. À présent, cette équipe s'apprête à concevoir et à valider un modèle interne d’IA utilisant les données des patients de L’Hôpital d’Ottawa et elle perfectionnera le modèle en faisant appel aux données provenant de centres de transplantation du rein partout au Canada. L’équipe en question envisage d’utiliser un outil numérique convivial qui s’intègre facilement à la pratique clinique et qui pourrait en fin de compte bénéficier aux greffés du rein à l’échelle du pays. S’il est vrai qu’elle ne prévoit pas que l’IA va proposer des stratégies de dosage radicalement différentes, même de petites améliorations pourraient rendre les greffes de rein plus sécuritaires et plus efficaces.

Chercheur principal : Christopher McCudden (Maladies inflammatoires et chroniques)

Co-chercheurs principaux : Ayub Akbari,?Greg Hundemer et Ran Klein

Équipe de recherche : Stephanie Hoar, Cedric Edwards, Babak Rashidi, James Green,
Martin Klamrowski et Elmira Amooei

Les « mini-reins » peuvent-ils aider les chercheurs à percer les secrets d’une maladie rare?

William Stanford, Ph. D.William Stanford, Ph. D.L’équipe de William Stanford, Ph. D., s’affaire à concevoir des organoïdes génétiquement modifiés, ou des « mini-reins », dans le but de les utiliser un jour pour tester des traitements contre une rare maladie génétique. La plupart des patients souffrant de sclérose tubéreuse se retrouvent avec des tumeurs aux reins qui diminuent les fonctions rénales et peuvent provoquer des saignements catastrophiques. Le mode de formation de ces tumeurs n’est pas bien compris, et les traitements actuels ne sont pas très efficaces. À l’aide de cellules souches trouvées dans des échantillons d’urine de patients atteints de sclérose tubéreuse, l’équipe va faire pousser des « mini-reins » en laboratoire et s’en servir pour étudier le mode de formation précis de ces tumeurs. Ces modèles de mini-reins créeront aussi d’autres possibilités de médecine personnalisée dans la recherche sur les reins pouvant être appliquées à toutes les autres maladies rénales.

Chercheur principal : William Stanford (Médecine régénératrice)

Collaborateur : Chris Morash

Équipe de recherche : Adrianna Douvris

Le concours ELEVATE porte sur un thème stratégique différent chaque année. Une seconde source axée sur la recherche sur les maladies rénales a été ajoutée au concours ELEVATE en 2023 pour élargir et augmenter la portée du généreux don d’un donateur. Les membres de l’IRHO peuvent en apprendre plus en consultant notre site Web interne.

L’Hôpital d’Ottawa se démarque par ses soins, sa recherche et son enseignement comme hôpital universitaire fièrement affilié à l’Université d’Ottawa et soutenu par la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. 

 

Mots clés - programmes : Programme de médecine régénératrice