« En améliorant le transport d’oxygène vers le cerveau pendant la phase aiguë de soins, il serait possible de sauver plus de cellules nerveuses dans les jours qui suivent un TCC et de prévenir ainsi des lésions supplémentaires au cerveau » - Dean Fergusson, Ph. D.Recourir davantage aux transfusions sanguines après un grave traumatisme craniocérébral (TCC) permettrait aux personnes hospitalisées dans une unité de soins intensifs de recouvrer davantage d’indépendance fonctionnelle et une meilleure qualité de vie, aux dires des résultats d’un essai clinique publiés dans le New England Journal of Medicine codirigé par Dean Fergusson, Ph. D., et les Drs Alexis Turgeon et François Lauzier.
L’essai a consisté à comparer deux stratégies de transfusions sanguines – l’une dite restrictive et l’autre libérale – ces approches différant par la concentration minimale d’hémoglobine dans le sang, que doivent avoir les patients avant de procéder à une transfusion sanguine. La plupart des patients hospitalisés à la suite d’un TCC souffrent d’anémie, qui se définit par une concentration basse d’hémoglobine, ce qui pourrait réduire le transport d’oxygène vers le cerveau pendant une période où il est très vulnérable.
« En améliorant le transport d’oxygène vers le cerveau pendant la phase aiguë de soins, il serait possible de sauver plus de cellules nerveuses dans les jours qui suivent un TCC et de prévenir ainsi des lésions supplémentaires au cerveau », de dire Dean Fergusson.
L’incidence combinée de décès et de handicap majeur n’était pas statistiquement différente entre les deux groupes, mais semblait favoriser la stratégie libérale dans toutes les analyses, en plus de montrer une mesure d’indépendance fonctionnelle et un indice de qualité de vie supérieurs à celles et ceux soignés selon l’approche restrictive.
Ce sont 724 patients gravement atteints hospitalisés dans 34 centres hospitaliers au Canada, au Royaume-Uni, en France et au Brésil qui ont pris part à l’étude internationale.
Casey Delaney, enseignante à la maternelle, figure parmi les patients d’Ottawa à avoir participé à cette étude.
Pour plus d’information, consultez le communiqué de l’Université Laval.
Auteurs: Alexis F. Turgeon, Dean A. Fergusson, Lucy Clayton, Marie-Pier Patton, Xavier Neveu, Timothy S. Walsh, Annemarie Docherty, Luiz M. Malbouisson, Sébastien Pili-Floury, Shane W. English, Ryan Zarychanski, Lynne Moore, Paule Lessard Bonaventure, Vincent Laroche, Michael Verret, Damon C. Scales, Neill K. J. Adhikari, Jonathan Greenbaum, Andreas Kramer, Vanesa Garnelo Rey, Ian Ball, Kosar Khwaja, Matt Wise, Daniel Harvey, François Lamontagne, Russell Chabanne, Almunder Algird, Stephan Krueper, Julien Pottecher, Frederick Zeiler, Jonathan Rhodes, Andrea Rigamonti, Karen E. A. Burns, John Marshall, Donald E. Griesdale, Laís Silva Sisconetto, Demetrios J. Kutsogiannis, Claire Roger, Robert Green, J. Gordon Boyd, Judith Wright, Emmanuel Charbonney, Priya Nair, Timothy Astles, Eric Sy, Paul C. Hébert, Michael Chassé, Alwyn Gomez, Tim Ramsay, Monica Taljaard, Alison Fox-Robichaud, Alan Tinmouth, Maude St-Onge, Olivier Costerousse, and François Lauzier, for the HEMOTION Trial Investigators on behalf of the Canadian Critical Care Trials Group, the Canadian Perioperative Anesthesia Clinical Trials Group, and the Canadian Traumatic Brain Injury Research Consortium.
Plateaux techniques: Ottawa Methods Centre
Financement : Cet essai clinique est financé par les Instituts de recherche en santé du Canada et le Consortium canadien pour l’accélération des essais cliniques (AEC).
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