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Une étude confirme le lien entre le virus d’Epstein-Barr et la sclérose en plaques


le 23 avril 2024

« Nos conclusions nous permettent de confirmer le lien manifeste entre la sclérose en plaques et le virus d'Epstein-Barr tout au long de la vie, ce qui pourrait être une nouvelle cible de traitement et de prévention », a déclaré la Dre Giulia FaddaDans ce qui a récemment été salué comme étant une percée majeure dans la compréhension de la sclérose en plaques, des chercheurs de Harvard ont découvert que quasiment toutes les personnes ayant reçu un diagnostic de sclérose en plaques à l’âge adulte avaient été auparavant infectées par le virus d’Epstein-Barr. La seule ombre à cette théorie était le fait que ce lien semblait moins évident pour la forme infantile de la sclérose en plaques. 

À présent, de nouveaux travaux de recherche menés par la Dre Giulia Fadda permettent d’expliquer cette différence. La Dre Fadda et ses collègues se sont demandé si la maladie associée aux anticorps anti-MOG (MOGAD), une maladie apparentée à la sclérose en plaques, pouvait fausser les résultats. Pour le savoir, ils ont examiné des échantillons de sang provenant de 251 enfants atteints de sclérose en plaques. Après avoir retiré les patients ayant la MOGAD, 90 % des enfants restants avaient été infectés par ce virus, ce qui est un pourcentage se rapprochant davantage des constatations tirées auprès d’adultes atteints de sclérose en plaques. 

« Nos conclusions nous permettent de confirmer le lien manifeste entre la sclérose en plaques et le virus d'Epstein-Barr tout au long de la vie, ce qui pourrait être une nouvelle cible de traitement et de prévention », a déclaré la Dre Fadda. Les chercheurs ont constaté que ce virus est parmi les plus communs et que la plupart des personnes qui en sont infectées ne développent pas une sclérose en plaques; il faut donc faire plus de travaux de recherche sur d’autres facteurs contributifs. Lire à ce sujet l’article Annals of Neurology pour plus de détails.

Source des données : Étude canadienne sur les maladies démyélinisantes pédiatriques.

Auteurs de l’étude : Giulia Fadda, Carmen Yea, Julia O’Mahony, Patrick Waters, E. Ann Yeh,
Ruth Ann Marrie, Douglas Arnold, Amit Bar-Or et Brenda Banwell pour le compte du comité d’études canadien sur les maladies démyélinisantes pédiatriques.

Financement : Cette étude a été en partie financée par la Fondation pour la recherche scientifique sur la sclérose en plaques.

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