« Ces données du monde réel montrent que plusieurs traitements extérieurs aux directives internationales sont utiles aux troubles de l’alimentation. Nous espérons que ces conclusions permettront d’améliorer les soins ». -Dr Marco SolmiLes troubles de l’alimentation constituent de graves problèmes de santé mentale caractérisés par une modification des comportements alimentaires nuisible pour le corps et qui affaiblit les fonctions sociocognitives. Le Dr Marco Solmi a dirigé la plus vaste étude à ce jour sur les résultats des troubles de l’alimentation.
Publiée dans World Psychiatry, cette revue systématique et méta-analyse de 415 études par cohortes et essais cliniques rendus publics entre 1980 et 2021 a porté sur 88 372 personnes ayant de tels troubles dans le monde entier, qui ont fait l’objet d’un suivi variant en moyenne entre 38,3 mois et 76,5 mois. Il a été conclu que 46 % des patients s’étaient rétablis, que 25 % vivaient avec une maladie chronique, et que 0,4 % des patients étaient décédés (ce pourcentage est élevé étant donné que l’âge moyen des participants à l’étude était de 26 ans).
De meilleurs résultats ont été obtenus sur un suivi plus long et, après 10 ans, 67 % des patients s’étaient rétablis, tandis que 18 % avaient encore une maladie chronique. Les enfants et les jeunes avaient plus de probabilités de se rétablir que les adultes. On recense que 26 % des patients avaient été hospitalisés, et que 26 % de tous les patients avaient rechuté après s’être rétablis.
Le fait d’être sur une liste d’attente sans la moindre surveillance ou formation active sur comment faire face à des troubles de l’alimentation a été associé à une mortalité plus élevée. Les auteurs de cette étude ont précisé les traitements, comme la thérapie familiale, la thérapie cognitive du comportement, d’autres interventions psychothérapeutiques, nutritionnelles et pharmacologiques, qui étaient liés à l’obtention de meilleurs résultats pour chaque type de troubles de l’alimentation.
« Ces données du monde réel montrent que plusieurs traitements extérieurs aux directives internationales sont utiles aux troubles de l’alimentation. Nos conclusions pourraient également s’avérer utiles aux services aux patients, notamment l’utilisation d’une liste d’attente active grâce à laquelle les patients reçoivent de l’information sur les troubles de l’alimentation et les programmes des troubles de l’alimentation, comme c’est le cas à L’Hôpital d’Ottawa », a dit le Dr Marco Solmi, directeur médical du Programme régional sur les troubles de l’alimentation à L’Hôpital d’Ottawa et directeur de la recherche au Département de psychiatrie de l’Université d’Ottawa.
Auteurs: Marco Solmi, Francesco Monaco, Mikkel Højlund, Alessio M. Monteleone, Mike Trott, Joseph Firth, Marco Carfagno, Melissa Eaton, Marco De Toffol, Mariantonietta Vergine
Financement : La présente étude n’a bénéficié d’aucun financement à cet effet. Tous les travaux de recherche menés à L’Hôpital d’Ottawa sont soutenus par La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.
L’Hôpital d’Ottawa se démarque par ses soins, sa recherche et son enseignement comme hôpital universitaire fièrement affilié à l’Université d’Ottawa et soutenu par la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.