« Cette étude montre que même des formes légères d’aldostéronisme primaire peuvent avoir des effets néfastes sur le cœur et les vaisseaux sanguins, avant même qu’une personne ne commence à faire de l’hypertension artérielle » dit le Dr Gregory Hundemer Un trouble hormonal appelé aldostéronisme primaire est souvent la cause d’un diagnostic manqué d’hypertension artérielle (haute pression). Il existe de plus en plus de preuves indiquant la présence fréquente d’une forme légère appelée aldostéronisme primaire subclinique au sein de la population générale, sans pour autant connaître ses conséquences sur la santé cardiovasculaire.
En se servant de données provenant d’un échantillon aléatoire de 1 284 Canadiens en bonne santé qui avaient eu une IRM cardiaque, le Dr Gregory Hundemer a mené une étude publiée dans Circulation arrivant à la conclusion selon laquelle les personnes atteintes d’aldostéronisme primaire subclinique avaient plus de risques d’avoir une rigidité artérielle, de faire de l’hypertension et d’avoir des changements dans la structure du cœur réduisant ses fonctions.
Ces répercussions sur le cœur et les vaisseaux sanguins ont été constatées chez des personnes n’ayant pas d’hypertension artérielle, ce qui laisse à penser que le déséquilibre hormonal en est la cause directe.
« Cette étude montre que même des formes légères d’aldostéronisme primaire peuvent avoir des effets néfastes sur le cœur et les vaisseaux sanguins, avant même qu’une personne ne commence à faire de l’hypertension artérielle » dit le Dr Hundemer, néphrologue et titulaire de la Chaire de recherche sur les maladies du rein Lorna Jocelyn Wood à L’Hôpital d’Ottawa et professeur adjoint à l’Université d’Ottawa.
L’équipe recommande que d’autres études se penchent sur la nécessité qu’un plus grand nombre de personnes hypertendues se fasse tester pour savoir si elles sont atteintes d’aldostéronisme primaire subclinique plus tôt au cours de leur maladie, ainsi que sur le fait de savoir si le traitement de ce problème hormonal peut aider à prévenir les résultats cardiovasculaires.
Auteurs: Gregory L. Hundemer, Mohsen Agharazii, François Madore, Anand Vaidya, Jenifer M. Brown, Alexander A. Leung, Gregory A. Kline, Eric Larose, Marie-Eve Piché, Andrew M. Crean, Julie L.V. Shaw, Tim Ramsay, Bernhard Hametner, Siegfried Wassertheurer, Manish M. Sood, Swapnil Hiremath, Marcel Ruzicka, Rémi Goupil.
Financement: This study was funded by the Canadian Institutes of Health Research Institute of Nutrition, Metabolism and Diabetes, Kidney Foundation of Canada, Lorna Jocelyn Wood Chair for Kidney Research, National Institutes of Health, American Heart Association, Heart and Stroke Foundation of Canada, Fonds de Recherche du Québec–Santé, Société Québécoise d’Hypertension. All research at The Ottawa Hospital is enabled by generous donors to The Ottawa Hospital Foundation.
Plateaux techniques: Ottawa Methods Centre
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