Nouvelles

Le Dr Rashmi Kothary et son équipe ont découvert une nouvelle approche prometteuse pour mettre au point des traitements contre l’amyotrophie spinale


le 2 juin 2010


L’amyotrophie spinale est une maladie neurodégénérative dévastatrice causée par la mutation du gène appelé le neurone moteur de survie, qui est essentiel au bon fonctionnement des neurones moteurs et à la vie. Les neurones moteurs sont des cellules spécialisées qui se trouvent dans la moelle épinière de tous les vertébrés, dont les humains. Leurs longs prolongements (appelés « axones ») s’étendent du système nerveux central jusqu’à nos muscles, ce qui nous permet de bouger. Les neurones moteurs qui n’ont plus de gène de neurone moteur de survie meurent progressivement, ce qui entraîne une faiblesse du muscle et l’atrophie du tissu musculaire.

Les traitements actuels contre l’amyotrophie spinale sont restreints, mais la communauté scientifique fait des progrès formidables. Notamment, le Dr Rashmi Kothary et son équipe ont découvert que les souris atteintes d’amyotrophie spinale vivent plus longtemps et leur système neuromusculaire présente des améliorations importantes lorsqu’on leur administre un composé appelé Y-27632. Les résultats de ses recherches ont été publiés cette année dans la revue Human Molecular Genetics.

Lorsqu’on a demandé au Dr Rashmi Kothary si nous étions loin d’un véritable traitement contre l’amyotrophie spinale, il a répondu : « Ces résultats sont très prometteurs et grâce au fruit de nos recherches nous devrions être en mesure de passer à l’étape des essais cliniques dans un avenir proche. Nous espérons que par la suite nous pourrons offrir aux patients atteints d’amyotrophie spinale un traitement définitif ». Son étude est particulièrement intéressante, car au lieu de remplacer le gène défectueux, un processus qui est souvent très difficile, elle offre une alternative plus simple, c’est-à-dire un traitement à base de médicaments.

Le Dr Kothary est scientifique principal à l’Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa, et sa passion pour la recherche remonte à son enfance. En effet, il aimait démonter des radios et des appareils électriques pour découvrir leurs composantes.

Le physicien américain F. Seitz a déjà dit : « un bon scientifique est une personne qui conserve la qualité de la perpétuelle curiosité qu’ont les enfants. Dès qu’ils obtiennent une réponse, ils posent une autre question ».

Le Dr Kothary était d’abord fasciné par la physique, mais son intérêt a par la suite dévié vers la biologie, la biochimie, les recherches embryologiques et, pour finir, les troubles neuromusculaires. La polyvalence de sa formation a été la clé pour acquérir diverses connaissances et compétences qui lui ont permis d’examiner un problème sous différents angles. L’ouverture d’esprit, la collaboration, le travail d’arrache-pied et d’excellents mentors ont contribué à ce que la carrière du Dr Kothary soit couronnée de succès.

Le Dr Kothary est aussi directeur scientifique adjoint à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa. Il est titulaire de la chaire universitaire de recherche en santé sur les troubles neuromusculaires et est professeur à l’Université d’Ottawa. Il soutient activement les patients atteints de troubles neuromusculaires. En effet, il participe avec les membres de son laboratoire à des activités comme la Marche annuelle de la sclérose en plaques et le forum ouvert de la sclérose en plaques pendant lequel il permet aux patients et à leur famille de visiter son laboratoire. Des organismes, comme l’Association canadienne de la dystrophie musculaire, la Société canadienne de la sclérose en plaques et les Instituts de recherche en santé du Canada financent ses recherches depuis plus de 20 ans.

Pour en savoir plus sur les divers travaux de recherche du Dr Kothary, consultez son profil au www.ohri.ca/profiles/kothary.asp ou le communiqué de presse sur sa découverte la plus récente.

Par Alessandra Pasut