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Un nouvel indice prédit la survie en cas de maladie rénale grave et facilite la prise de décisions difficiles liées à la transplantation
le 29 mars 2010
Des scientifiques de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO) et de l’Université d’Ottawa ont élaboré un indice pronostique capable de prédire avec précision la survie de personnes atteintes d’insuffisance rénale terminale. Conçu par les Drs Carl van Walraven et Greg Knoll, l’indice utilise 12 facteurs pronostiques faciles à déterminer pour évaluer la survie prévue d’une personne ayant bénéficié ou non d’une transplantation rénale. L’indice a été réalisé en utilisant les données de près de 170 000 patients américains, inscrits sur une liste d’attente d’une greffe de rein ou ayant reçu une transplantation entre 1995 et 2006. Un article à ce sujet a été publié dans le Journal de l’Association médicale canadienne.
« On sait depuis longtemps que la transplantation rénale améliore la survie, mais il demeure difficile de prédire l’ampleur de l’effet pour le patient, explique le Dr van Walraven. Grâce à cet outil, nous pourrons désormais apprécier objectivement le pronostic pour permettre aux patients de prendre des décisions plus éclairées au sujet de la transplantation. »
Les chercheurs ont établi l’indice à partir du Système de données rénales des États-Unis en analysant le rapport entre diverses caractéristiques des patients et leur survie. Comme prévu, les facteurs influençant le plus la survie étaient l’âge et le fait d’avoir ou non bénéficié d’une greffe. On a découvert d’autres facteurs prédictifs importants de la survie, notamment la race, le tabagisme, la situation d’emploi, l’indice de masse corporelle, la présence d’autres maladies, le taux d’une protéine sanguine commune, l’année de la première dialyse, le nombre de mois de dialyse avant d’avoir été mis sur la liste d’attente de transplantation et le nombre d’années sur la liste d’attente.
Les chercheurs ont assigné un certain nombre de points à chaque facteur. Le score total d’un patient prédit avec précision son risque de mourir d’ici cinq ans d’une cause quelconque. Le risque de mourir variait de 1,7 % à un maximum de 75,3 %. Les chercheurs ont également mis au point un outil de calcul (offert sur demande) qui permet d’intégrer facilement les 12 facteurs et de déterminer rapidement le risque de décès d’une personne ayant bénéficié ou non d’une transplantation. On peut également déterminer le pronostic d’une personne ayant reçu un rein d’un donneur vivant ou d’un donneur décédé.
« Pour certaines personnes, explique le Dr van Walraven, la transplantation peut réduire de moitié le risque de mourir. Mais la présence de certains facteurs de risque chez d’autres personnes pouvait amplifier ou atténuer l’effet. Le pronostic peut faciliter la prise de décisions difficiles concernant la transplantation, surtout lorsque le patient doit également tenir compte de questions qui pourraient réduire sa qualité de vie, comme les effets des médicaments anti-rejet. »
Le Dr van Walraven est scientifique principal à l’IRHO, spécialiste en médecine interne à L’Hôpital d’Ottawa et professeur de médecine à l’Université d’Ottawa. Le Dr Knoll est scientifique adjoint à l’IRHO, directeur médical du Programme de transplantation rénale à L’Hôpital d’Ottawa et professeur agrégé de médecine à l’Université d’Ottawa. Le Dr Peter Austin, scientifique principal à l’Institut de recherche en services de santé et professeur agrégé à l’Université de Toronto, a également collaboré à la rédaction de l’article.
Au sujet de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
L’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO) est affilié à l’Université d’Ottawa et entretient des liens étroits avec ses facultés de médecine et des sciences de la santé. L’IRHO regroupe plus de 1 500 scientifiques, chercheurs cliniciens, étudiants diplômés, stagiaires postdoctoraux et employés de soutien qui se consacrent à la recherche pour améliorer la compréhension, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies. www.irho.ca
Renseignements
Jennifer Paterson
Directrice, Communications et relations publiques
Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
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