« À l’heure actuelle, les traitements pour la sclérose en plaques sont réactionnels : nous intervenons à la suite d’une poussée active de la maladie, mais il est difficile d’anticiper les résultats à long terme. C’est ce que je veux changer grâce à ce modèle prédictif ». -Dr Gauruv BoseLe Dr Gauruv Bose, neurologue, aimerait avoir une boule de cristal pour prédire l’avenir de ses patients atteints de sclérose en plaques (SEP).
La SEP est une maladie très imprévisible : un patient dont l’état est stable aujourd’hui pourrait l’être encore dans 40 ans, ou pourrait avoir besoin de marcher avec une canne dans 5 ans. Si le Dr Bose pouvait savoir que la SEP d’un patient allait prendre une forme agressive, il traiterait celui-ci avec des immunosuppresseurs plus puissants qui pourraient éviter de futurs handicaps. Par contre, il ne peut pas administrer ce traitement à tous les patients atteints de la SEP, parce que les risques d’un système immunitaire affaibli sont trop élevés.
Pour identifier les patients qui pourraient profiter le plus de ce traitement radical, le Dr Bose exploite 20 années de données sur les patients provenant de la banque de matériel biologique sur la SEP de L’Hôpital d’Ottawa et a recours à l’intelligence artificielle (IA) et à l’apprentissage automatique pour créer des modèles susceptibles de prédire les résultats pour les patients atteints de sclérose en plaques. Ce modèle prédictif serait le premier du genre au monde.
« À l’heure actuelle, les traitements pour la sclérose en plaques sont réactionnels : nous intervenons à la suite d’une poussée active de la maladie, mais il est difficile d’anticiper les résultats à long terme. C’est ce que je veux changer grâce à ce modèle prédictif ».
Le Dr Bose dirige aussi un essai clinique avec une entreprise de technologie d’Ottawa pour savoir si des semelles intelligentes peuvent détecter des petits changements dans la manière dont marchent les patients ayant une sclérose en plaques. Cela pourrait servir de signe précurseur de l’évolution de la maladie, ce qui n’est pas facilement détectable aux visites des 6 mois avec le neurologue, et pourrait contribuer à évaluer l’efficacité des nouveaux traitements, ou si des traitements plus radicaux s’imposent.
Le Dr Bose a été récemment nommé scientifique adjoint au sein du Programme de neurosciences à l’Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawa. Il est neurologue à L’Hôpital d’Ottawa et professeur adjoint à l’Université d’Ottawa.
« La Clinique de la sclérose en plaques de L’Hôpital d’Ottawa est l’une des meilleures au monde. Les infrastructures et la banque de matériel biologique qui s’y trouvent conviennent parfaitement à mes recherches sur le modèle prédictif, ce qui fait que je peux être immédiatement opérationnel ».
L’Hôpital d’Ottawa se démarque par ses soins, sa recherche et son enseignement comme hôpital universitaire fièrement affilié à l’Université d’Ottawa et soutenu par la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.