« Pour la première fois, nous avons des données tangibles qui montrent que ces différentes techniques de défibrillation utilisées par les ambulanciers paramédicaux peuvent améliorer les résultats du patient après un arrêt cardiaque.» – Dr Christian VaillancourtCela ne fait aucun doute – la défibrillation sauve des vies. Un essai clinique à répartition aléatoire publié dans le New England Journal of Medicine conclut que deux techniques différentes de défibrillation étaient associées à un taux de survie plus élevé chez les patients ayant fait un arrêt cardiaque en dehors de l’hôpital et dont le cœur n’a pas recommencé à battre après l’administration d’une défibrillation standard.
Quand le cœur s’arrête en raison d’une activité électrique chaotique appelée fibrillation ventriculaire, dans la moitié des cas environ, il ne redémarrera pas même après l’administration de trois décharges de défibrillation classique. En pareille situation, certains ambulanciers paramédicaux poursuivront la défibrillation standard, mais avec un faible taux de succès.
Il s’agit du premier essai clinique à examiner le taux de survie après l’administration d’une défibrillation standard uniquement (deux électrodes sur la poitrine) par rapport à deux autres techniques : la défibrillation par changement de vecteur (une électrode sur le dos et l’autre sur la poitrine) ou la défibrillation externe séquentielle double (utilisation de deux défibrillateurs à la fois).
Sur les 405 adultes à l’étude, 30 % des bénéficiaires de la défibrillation externe séquentielle double, 22 % des bénéficiaires de la défibrillation par changement de vecteur et 13 % des bénéficiaires de la défibrillation standard ont survécu, puis obtenu leur congé de l’hôpital. Le Dr Christian Vaillancourt est le coauteur de l’étude, à laquelle ont participé six services paramédicaux de l’Ontario, dont le Service paramédic d’Ottawa.
« Pour la première fois, nous avons des données tangibles qui montrent que ces différentes techniques de défibrillation utilisées par les ambulanciers paramédicaux peuvent améliorer les résultats du patient après un arrêt cardiaque.» – Dr Christian Vaillancourt, coauteur de l’étude, scientifique principal et urgentologue à L’Hôpital d’Ottawa et titulaire de la Chaire de recherche en réanimation cardiaque et cérébrale d’urgence à l’Université d’Ottawa.
Auteurs: Sheldon Cheskes, P. Richard Verbeek, Ian R. Drennan, Shelley L. McLeod, Linda Turner, Ruxandra Pinto, Michael Feldman, Matthew Davis, Christian Vaillancourt, Laurie J. Morrison, Paul Dorian, Damon C. Scales.
Financement : Cette recherche est financée par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. Toute la recherche réalisée à L’Hôpital d’Ottawa est rendue possible grâce généreux dons de la collectivité à la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.
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