« Nous travaillons sur un certain nombre de stratégies différentes visant à diminuer les récidives de cancer après une chirurgie et nous ne nous arrêterons pas avant d’y être parvenus » -Dre Rebecca AuerDeux nouveaux articles rédigés par le groupe de la Dre Rebecca Auer permettent de mieux comprendre comment un cancer se propage après une intervention chirurgicale et comment nous pourrions arrêter une telle progression. S’il est vrai qu’une chirurgie s’avère souvent être la meilleure option pour enlever l’ensemble ou une grande partie d’une tumeur, la Dre Auer et d’autres ont démontré qu’une intervention chirurgicale « stresse » aussi le corps d’une manière susceptible de faciliter la propagation des cellules cancéreuses restantes.
Dans un article paru dans Molecular Therapy, la Dre Auer et son équipe apportent la preuve que le stress chirurgical se traduit chez les souris par une forte diminution du taux d’arginine, un acide aminé naturel, mais supplémenter l’alimentation des souris avec de l’arginine règle ce problème et évite que leur cancer ne se propage après une chirurgie. La Dre Auer et son équipe ont démontré que cet effet était lié à des cellules immunitaires innées appelées cellules tueuses naturelles (NK), qui ont besoin d’arginine pour combattre le cancer. Cet effet est d’ailleurs aussi décelable dans le sang de patients cancéreux après une chirurgie.
Le second article, paru dans Annals of Surgical Oncology, a étudié le fait que des « laits frappés » supplémentés avec de l’arginine pouvait augmenter le taux d’arginine postopératoire ainsi que la fonction des cellules NK lors d’un essai clinique randomisé sur 24 patients atteints d’un cancer colorectal. S’il est vrai qu’il y a eu une légère amélioration de la cytotoxicité des cellules NK après une chirurgie, ces résultats n’ont pas été considérés comme étant suffisants pour faire une différence appréciable. De futurs travaux de recherche pourraient se concentrer sur une optimisation de l’administration d’arginine, vu que le taux d’arginine est resté bas après une chirurgie et que certains patients ont eu de la difficulté à prendre tous les suppléments après leur intervention chirurgicale.
« C’était extraordinaire d’avoir pu concrétiser ce projet en permettant de faire des essais cliniques après nos découvertes en laboratoire. » -Leonard Angka, Ph.D.« Nous travaillons sur un certain nombre de stratégies différentes visant à diminuer les récidives de cancer après une chirurgie et nous ne nous arrêterons pas avant d’y être parvenus », de dire la Dre Auer, chirurgienne oncologue, scientifique principale, directrice de la Recherche sur le cancer à L’Hôpital d’Ottawa et professeure à l’Université d’Ottawa.
« C’était extraordinaire d’avoir pu concrétiser ce projet en permettant de faire des essais cliniques après nos découvertes en laboratoire », de déclarer Leonard Angka, Ph.D., qui a dirigé la rédaction des deux articles dans le cadre de son doctorat avec la Dre Auer. « C’était tout particulièrement gratifiant de rencontrer un grand nombre de patients ayant participé aux essais. Nous les remercions sincèrement pour leur contribution ».
L’Hôpital d’Ottawa se démarque par ses soins, sa recherche et son enseignement comme hôpital universitaire fièrement affilié à l’Université d’Ottawa et soutenu par la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.