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Le Dr Jeff Dilworth étudie les cellules souches pour découvrir comment elles activent ou désactivent les gènes


le 20 novembre 2009

Albert Einstein a un jour affirmé ceci : « L’imagination est plus importante que le savoir. Le savoir est limité à ce que nous savons et comprenons au moment présent, tandis que l’imagination peut nous mener sur le chemin de la découverte et de la création. »

Et la découverte, c’est justement le but premier de la recherche.

Les travaux du Dr Jeff Dilworth portent sur les cellules souches. Les traitements à base de cellules souches recèlent l’extraordinaire potentiel de traiter beaucoup de maladies, parce qu’une seule cellule souche peut donner naissance à de nombreux types de cellules plus spécialisées, notamment des cellules sanguines, du cerveau et des muscles. Pour mettre au point ces traitements, toutefois, nous devons comprendre comment elles fonctionnent et comment les contrôler. C’est là qu’entre en scène le Dr Dilworth.

La plupart des gens ont entendu parler du génome (l’ensemble des gènes d’un individu ou d’une cellule). Le Dr Dilworth étudie pour sa part l’épigénome, c’est-à-dire le génome d’une cellule et toutes les modifications qui suscitent l’activation ou la désactivation des gènes dans cette cellule. Toutes les cellules d’un individu possèdent le même génome, mais l’épigénome d’une cellule détermine si la cellule agira comme une cellule de la peau, du cerveau ou d’un muscle. Le Dr Dilworth s’intéresse au groupe spécial de protéines responsables de modifier l’épigénome, plus particulièrement lorsqu’une cellule souche donne naissance à une cellule musculaire. Il est important de comprendre ce processus si nous voulons mettre au point des traitements à base de cellules souches capables de contrer des maladies des muscles comme la dystrophie musculaire.

Les découvertes révolutionnaires du Dr Dilworth ont d’ailleurs fait l’objet d’un article dans la prestigieuse revue Nature Structural and Molecular Biology (qui a été reconnue dans l’outil Faculty of 1000 Biology comme une importante percée dans le domaine). Il a fourni la toute première preuve que des modifications épigénétiques ont lieu pendant le développement des cellules musculaires et a découvert le rôle clé joué par une protéine appelée Ash2L pendant ce processus de développement. Le Dr Dilworth a connu beaucoup de succès très tôt au début de sa carrière. On lui a d’ailleurs demandé ce qu’il faut pour réussir en tant que scientifique, et il a répondu : « Il faut beaucoup de travail et d’engagement, et, par-dessus tout, des idées novatrices et originales ».

Le Dr Dilworth est scientifique au sein du Programme de médecine régénératrice du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa. Il est également titulaire de la Chaire de recherche du Canada en régulation épigénétique de la transcription et professeur adjoint au Département de médecine cellulaire et moléculaire de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

Pour en savoir plus sur les travaux de recherche prometteurs du Dr Dilworth, consultez son profil à l’adresse www.ohri.ca/profiles/dilworth.asp.

Par Alessandra Pasut