« Si nous y parvenons, ce type de technologie pourrait un jour permettre aux personnes atteintes de lésions médullaires ou de sclérose latérale amyotrophique (SLA) de contrôler un bras robotisé, un fauteuil roulant ou un appareil de communication seulement par la pensée », explique le Dr Adam Sachs. Des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa lancent un essai clinique unique au monde qui pourrait mener à la conception d’une nouvelle interface cerveau-ordinateur, ouvrant ainsi la voie à des technologies de pointe pour aider les personnes atteintes de paralysie.
L’essai est dirigé par le Dr Adam Sachs, chef de la Chirurgie intégrée de la colonne vertébrale et directeur de la Neuromodulation et de la Neurochirurgie fonctionnelle à L’Hôpital d’Ottawa.
« Notre objectif est de relier le cerveau humain à un ordinateur pour amener l’ordinateur à apprendre comment décoder les signaux transmis par le cerveau », explique le Dr Sachs, qui est aussi professeur agrégé à l’Institut de recherche sur le cerveau de l’Université d’Ottawa et professeur auxiliaire de génie informatique à l’Université Carleton. « Si nous y parvenons, ce type de technologie pourrait un jour permettre aux personnes atteintes de lésions médullaires ou de sclérose latérale amyotrophique (SLA) de contrôler un bras robotisé, un fauteuil roulant ou un appareil de communication seulement par la pensée. »
Ces 20 dernières années, des groupes de chercheurs du monde entier ont fait d’importants progrès dans la mise au point d’interfaces cerveau-ordinateur, mais il faut approfondir les recherches avant que cette technologie puisse servir à grande échelle.
Le Dr Sachs et son équipe estiment que leur approche unique, qui consiste notamment à relier un implant à la fois au cortex préfrontal et au cortex moteur du cerveau, repoussera les frontières actuelles. Les précédentes études misaient seulement sur le cortex moteur.
« Le cortex préfrontal latéral transmet des signaux cognitifs associés notamment à l’attention, aux préférences et à la mémoire de travail, ajoute le Dr Sachs. Nous voulons inclure ces signaux pour concevoir une interface cognitive plus conviviale. »
Le Dr Sachs a participé à des études similaires à l’Université de Stanford il y a environ une décennie. Depuis son arrivée à Ottawa, il a établi des collaborations avec une équipe de calibre mondial qui possède une expertise en intelligence artificielle, en génie, en physique, en neurochirurgie et en éthique pour poursuivre les travaux.
L’équipe a créé des technologies et des algorithmes novateurs qu’elle espère pouvoir tester et optimiser pendant l’essai. Elle cherche actuellement des personnes atteintes de lésions médullaires ou de SLA qui souhaitent participer à son essai. Elle cherche plus particulièrement des personnes dont la lésion ou la sclérose touche le haut du corps, qui n’ont pas d’autres problèmes de santé et qui sont disposées à participer à l’essai pendant au moins huit mois.
« Idéalement, les participants s’intéresseraient aux sciences et au génie, à l’avancement des connaissances ou simplement à l’idée d’aider les personnes atteintes de lésions à la moelle épinière, précise le Dr Sachs. Ils doivent aussi s’engager pour une certaine durée. Nous aimerions trouver des personnes qui aiment se renseigner sur les nouvelles technologies et thérapies. Ils seraient de bons candidats pour ce type d’essai. »
Les personnes intéressées peuvent lire le dépliant sur l’essai et communiquer ensuite avec Nella Bianconi (613-863-8225; nbianconi@ohri.ca) pour obtenir plus de renseignements. Des renseignements supplémentaires sur l’essai sont aussi disponibles à l’adresse clinicaltrials.gov.
Cet essai initial, financé par l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, comprendra l’implantation par voie chirurgicale de petites électrodes dans le cerveau et leur retrait à la fin de l’essai. Les recherches ultérieures porteront sur des solutions sans fil.
Le programme de recherche du Dr Sachs bénéficie de l’appui de la Fondation canadienne pour l’innovation, de l’Institut de recherche sur le cerveau de l’Université d’Ottawa, du Département de chirurgie et de la Division de neurochirurgie de l’Université d’Ottawa, du Consortium pour la recherche sur le Parkinson et de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.
Collaborateurs : Jean-Claude Béïque, Richard Naud, Maia Fraser, Jennifer Chandler, Katalin Tóth, Julio Martinez-Trujillo.
L’Hôpital d’Ottawa se démarque par ses soins, sa recherche et son enseignement comme hôpital universitaire fièrement affilié à l’Université d’Ottawa.
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