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Des scientifiques d’Ottawa découvrent une nouvelle façon d’amener les cellules souches à stimuler la régénération musculaire
le 4 juin 2009
Des scientifiques de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO) et de l’Université d’Ottawa ont découvert une nouvelle façon puissante de stimuler la régénération musculaire, ce qui ouvre de nouvelles avenues pour la mise au point de traitements novateurs capables de contrer des maladies débilitantes comme la dystrophie musculaire.
Les résultats de leur étude, qui feront l’objet d’un article dans le numéro du 5 juin de la revue Cell Stem Cell, révèlent pour la première fois qu’une protéine, appelée Wnt7a, fait augmenter le nombre de cellules souches dans les tissus musculaires, ce qui accélère la croissance et la réparation des muscles squelettiques.
« Grâce à cette découverte, nous savons maintenant qu’en ciblant les cellules souches de façon à augmenter leur nombre, nous pouvons accroître la capacité du corps humain de réparer les tissus musculaires », indique le Dr Michael Rudnicki, principal auteur de l’étude, directeur scientifique du Réseau de cellules souches, scientifique principal à l’IRHO, directeur du Centre de recherche sur les cellules souches Sprott de l’IRHO et professeur à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.
Les cellules souches donnent naissance à tous les tissus et les organes du corps. Les cellules souches satellites sont des cellules souches spécialisées qui vivent dans les tissus des muscles squelettiques adultes et possèdent la capacité à la fois de se répliquer et de se différencier pour devenir différents types de cellules musculaires. L’équipe du Dr Rudnicki a découvert que la protéine Wnt7a, une fois introduite dans les tissus musculaires de souris, fait grandement augmenter la population des cellules souches satellites et alimente le processus de régénération, ce qui donne des muscles plus gros et plus forts. Dans le cadre de l’étude, la masse musculaire des souris a augmenté de près de 20 %.
« Nos résultats pourront permettre de mettre au point de nouveaux traitements pour contrer des maladies qui touchent les muscles, comme la dystrophie musculaire, et la perte musculaire qui peut survenir pendant un séjour prolongé à l’hôpital, après une chirurgie et en vieillissant », ajoute le Dr Rudnicki.
L’étude était subventionnée par les Instituts de recherche en santé du Canda, la Muscular Dystrophy Association, les National Institutes of Health, le Howard Hughes Medical Institute, le Réseau de cellules souches canadien et le Programme de chaires de recherche du Canada.
Au sujet du Réseau de cellules souches
Le Réseau de cellules souches, fondé en 2001, regroupe plus de 80 scientifiques, cliniciens, ingénieurs et éthiciens de premier plan en provenance d’universités et d’hôpitaux de l’ensemble du Canada. Son mandat consiste à explorer l’immense potentiel que recèlent les cellules souches pour le traitement de maladies incurables par nos méthodes conventionnelles. Le Réseau de cellules souches, parrainé par l’Université d’Ottawa, est l’un des Réseaux de centres d’excellence du Canada financés par Industrie Canada et ses trois organismes subventionnaires. Il a son siège à lUniversité dOttawa (www.reseaudecellulessouches.ca).
Au sujet de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
L’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO) est l’établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa. Il est affilié à l’Université d’Ottawa et entretient des liens étroits avec ses facultés de médecine et des sciences de la santé. L’IRHO regroupe plus de 1 300 scientifiques, chercheurs cliniciens, étudiants diplômés, stagiaires postdoctoraux et employés de soutien qui se consacrent à la recherche pour améliorer la compréhension, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies (www.irho.ca).
Renseignements
Jennifer Paterson, Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
Téléphone : 613-798-5555 , poste 19691
Courriel : jpaterson@ohri.ca