On estime que le génome humain est composé de 75 à 90 % d’ADN non codant, parfois appelé ADN « poubelle », mais de récentes recherches révèlent que certains segments de cet ADN en apparence inutile seraient en réalité importants. C’est le cas des travaux menés par Paul Albert, Ph.D., et Eitan Friedman, Ph.D., qui ont montré qu’un segment situé à la fin de l’ADN du gène du récepteur de la sérotonine, qu’on croyait non codant, pourrait jouer un rôle dans le développement de la dépression majeure. En étudiant l’ARN messager produit à partir de l’ADN du gène, l’équipe a découvert que ce segment d’ADN poubelle se présente plus fréquemment chez les personnes atteintes de dépression que chez le reste de la population. En temps normal, le segment passe par un processus appelé épissage alternatif, qui vient le retirer du gène. Dans le cas contraire, il attire un complexe qui déstabilise l’ARN messager, réduisant du coup la quantité de récepteurs de la sérotonine présente dans le cortex, une structure du cerveau qui joue un rôle dans la dépression. Selon ces travaux, l’épissage serait un des mécanismes de régulation de la sérotonine, dont l’association avec la dépression est bien connue. Il s’agit donc d’une piste intéressante pour de nouveaux traitements. Pour en savoir davantage, consultez le Journal of Neuroscience.
Auteurs : B. Le François, L. Zhang, G. J. Mahajan, C. A. Stockmeier, E. Friedman, P. R. Albert
« Ces travaux ouvrent la voie à des orientations nouvelles de recherche sur la dépression, qui pourraient mener à de nouveaux traitements », explique Paul Albert, Ph.D., scientifique principal à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa.
L’étude est le résultat d’une collaboration entre des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa, de l’Université d’Ottawa, de l’Université de New York et de l’Université du Mississippi.
Financement : Tous les travaux menés à L’Hôpital d’Ottawa sont rendus possibles par de généreux dons à La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. Ce projet a aussi reçu des fonds des Instituts de recherche en santé du Canada et du programme d’analyse post mortem du cerveau de l’Université du Mississippi.
L’Hôpital d’Ottawa : Inspiré par la recherche. Guidé par la compassion.
L’Hôpital d’Ottawa est l’un des plus importants hôpitaux d’enseignement et de recherche au Canada. Il est doté de plus de 1 100 lits, d’un effectif de quelque 12 000 personnes et d’un budget annuel d’environ 1,2 milliard de dollars. L’enseignement et la recherche étant au cœur de nos activités, nous possédons les outils qui nous permettent d’innover et d’améliorer les soins aux patients. Affilié à l’Université d’Ottawa, l’Hôpital fournit sur plusieurs campus des soins spécialisés à la population de l’Est de l’Ontario. Cela dit, nos techniques de pointe et les fruits de nos recherches sont adoptés partout dans le monde. Notre vision consiste à améliorer la qualité des soins et nous mobilisons l’appui de toute la collectivité pour mieux y parvenir. Pour en savoir plus sur la recherche à L’Hôpital d’Ottawa, visitez www.irho.ca
L’Université d’Ottawa : Un carrefour d’idées et de cultures
L’Université d’Ottawa compte plus de 50 000 étudiants, professeurs et employés administratifs qui vivent, travaillent et étudient en français et en anglais. Notre campus est un véritable carrefour des cultures et des idées, où les esprits audacieux se rassemblent pour relancer le débat et faire naître des idées transformatrices. Nous sommes l’une des 10 meilleures universités de recherche du Canada; nos professeurs et chercheurs explorent de nouvelles façons de relever les défis d’aujourd’hui. Classée parmi les 200 meilleures universités du monde, l’Université d’Ottawa attire les plus brillants penseurs et est ouverte à divers points de vue provenant de partout dans le monde.
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