Nouvelles

Information aux patients atteints de sclérose en plaques intéressés par un traitement par cellules souches à L’Hôpital d’Ottawa


le 28 janvier 2015

Le traitement par cellules souches de la sclérose en plaques est prometteur. Cependant, il peut être difficile pour les patients de trouver des renseignements fiables sur les traitements disponibles, leurs avantages et leurs risques, et les moyens d’y avoir accès. Cette page décrit les deux types de traitements par cellules souches de la sclérose en plaques qui sont disponibles à L’Hôpital d’Ottawa.

Si vous croyez être admissible à l’un de ces traitements, parlez-en à votre neurologue et demandez-lui de vous référer à la Clinique de la sclérose en plaques de L’Hôpital d’Ottawa (si vous n’en êtes pas déjà un client).

Afin de comprendre ces traitements, il faut savoir que la sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui survient après la naissance lorsque le système immunitaire s’attaque par erreur au cerveau et à la moelle épinière. L’un des traitements disponibles à L’Hôpital d’Ottawa (appelé « immunoablation et greffe autologue de cellules souches hématopoïétiques ») détruit entièrement le système immunitaire du patient, et le remplace par un nouveau système immunitaire sain qui est généré à partir de cellules souches hématopoïétiques prélevées à même la moelle osseuse du sujet. On espère qu’un autre traitement (par cellules souches mésenchymateuses), encore au stade expérimental, puisse adoucir l’attaque du système immunitaire contre le corps tout en contribuant à la réparation des tissus nerveux.

Traitement par cellules souches mésenchymateuses

Immunoablation et greffe autologue de cellules souches hématopoïétiques

Qui peut accéder à ce traitement?

Ce traitement expérimental est accessible uniquement par participant à l’essai clinique MESCAMS.

Il s’adresse uniquement aux patients de 18 à 50 ans atteints de sclérose en plaques cyclique et chez qui au moins un des traitements actuels n’a pas contrôlé entièrement l’activité de la maladie ou qui sont atteints d’une forme progressive primaire ou secondaire de la sclérose en plaques et qui demeure active.

Pour connaître les critères d’inclusion et d’exclusion, consultez l’essai NCT02239393 à ClinicalTrials.gov. (Voir « Comment pouvez-vous participer? » ci-dessous.)

Ce traitement ne vise que les patients dont la sclérose en plaques est agressive (mais à un stade précoce) et chez qui les traitements existants n’ont pas entièrement contrôlé la maladie. Une personne atteinte depuis longtemps des effets incapacitants de la sclérose en plaques a peu de chances de bénéficier du traitement.

L’Hôpital d’Ottawa a terminé un essai clinique du traitement (dont vous trouverez un résumé à ClinicalTrials.gov, essai NCT01099930). En voici les résultats.

Le traitement est actuellement disponible pour les patients admissibles. (Voir « Comment pouvez-vous participer? » ci-dessous.)

Quel type de cellules souches est utilisé, et comment ces cellules fonctionnent-elles?

L’intervention emploie des cellules souches mésenchymateuses, aussi appelées cellules stromales mésenchymateuses (CSM). Celles-ci se trouvent dans la moelle osseuse et les tissus adipeux et cutanés des adultes, ainsi que dans le sang du cordon ombilical. Bien qu’elles puissent générer d’autres types de cellules, leur potentiel thérapeutique provient de leur capacité à modifier le système immunitaire (c.-à-d. réduire l’inflammation) ainsi qu’à stimuler la production de facteurs contribuant à prévenir et à réparer les lésions aux tissus. L’intervention emploie des anticorps et une chimiothérapie à très fortes doses dans le but de détruire le système immunitaire défaillant. Ensuite, un nouveau système immunitaire est généré à partir de cellules souches hématopoïétiques (SCH). Celles-ci se retrouvent dans la moelle épinière des adultes ainsi que dans le sang du cordon ombilical, et elles peuvent produire toutes les cellules du sang et du système immunitaire. Le nouveau système immunitaire n’attaque plus le cerveau ni la moelle épinière.

Qu’implique l’intervention?

On extrait les SCM de la moelle osseuse du patient, puis on les fait croître pendant plusieurs semaines dans un laboratoire spécialisé de culture cellulaire. Elles sont conservées congelées. Puis, elles sont décongelées et réadministrées au patient par perfusion.
La première étape consiste à obtenir des cellules capables de remplacer le système immunitaire défaillant. Au moyen d’une chimiothérapie et d’un stimulant, les cellules souches hématopoïétiques (SCH) du patient passent de la moelle osseuse au sang, d’où elles sont extraites et purifiées dans un laboratoire spécialisé, puis congelées. Le patient reçoit ensuite une chimiothérapie à fortes doses afin de détruire entièrement son système immunitaire défaillant. Puis, il reçoit, par perfusion, ses propres CSH qui croissent dans le corps pour former un nouveau système immunitaire qui ne s’attaque plus au cerveau ni à la moelle épinière. Il s’agit d’un traitement complexe comportant de graves effets secondaires (vous devriez en discuter avec votre neurologue).

Cette intervention est-elle disponible ailleurs?

L’intervention est aussi disponible au Centre des sciences de la santé de Winnipeg, également dans le cadre de l’essai clinique MESCAMS. Le volet international de cet essai (appelé MESEMS) accepte des patients en Europe et ailleurs. Les patients peuvent se renseigner sur d’autres essais cliniques à ClinicalTrials.gov.

Veuillez noter que CloserLookatStemCells.org dresse la liste des vérifications à faire et des questions à poser lorsque vous cherchez un traitement par cellules souches.
Il se peut que d’autres centres spécialisés dans la greffe de moelle osseuse proposent cette intervention. Veuillez consulter votre neurologue pour obtenir de plus amples renseignements.

Y a-t-il des exigences en matière de résidence?

L’étude MESCAMS à L’Hôpital d’Ottawa ne vise que les résidents canadiens ayant une assurance-maladie valide (Assurance-santé de l’Ontario ou l’équivalent).

Les participants de l’extérieur d’Ottawa devront s’installer dans la région pour la durée de l’essai clinique (environ un an).
Les patients doivent avoir une assurance-maladie canadienne valide (Assurance-santé de l’Ontario ou l’équivalent). Ils doivent aussi habiter près d’Ottawa pendant une certaine période, et ensuite près d’un grand établissement de soins capable d’assurer le suivi lié au traitement.

Comment pouvez-vous participer?

Tout d’abord, discutez-en avec votre neurologue. Si celui-ci estime, après avoir examiné les critères d’inclusion et d’exclusion (qui se trouvent à ClinicalTrials.gov – essai NCT02239393), que vous pourriez être un bon candidat pour cette intervention, il peut envoyer une recommandation à la Clinique de la sclérose en plaques de L’Hôpital d’Ottawa, où on étudiera votre candidature.Tout d’abord, discutez-en avec votre neurologue. Si celui-ci estime que vous pourriez être un bon candidat pour cette intervention, il peut envoyer une recommandation à la Clinique de la sclérose en plaques de L’Hôpital d’Ottawa, où on étudiera votre candidature.


Liens :


Au sujet de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
L’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa est l’établissement de recherche de l’Hôpital d’Ottawa; affilié à l’Université d’Ottawa, il entretient des liens étroits avec ses facultés de médecine et des sciences de la santé. L’Institut regroupe plus de 1 700 scientifiques, chercheurs cliniciens, étudiants diplômés, stagiaires postdoctoraux et employés de soutien qui se consacrent à la recherche pour améliorer la compréhension, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies. Appuyez nos efforts de recherche en faisant un don à La recherche au cœur de nos vies.