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UNE NOUVELLE RÈGLE POUR LES TOMODENSITOGRAMMES DE LA TÊTE
OTTAWA, le 4 mai 2001 - Une nouvelle " règle ", élaborée par une équipe de médecins canadiens, aidera à réduire le nombre de tomodensitogrammes (" CT scan ") de la tête, trop souvent demandés pour des lésions mineures à la tête, et fera en sorte que les blessures graves à la tête soient décelées. La Règle canadienne concernant les tomodensitogrammes de la tête, une série de sept critères fiables de prise de décisions, pourrait normaliser le dépistage de blessures mineures à la tête partout au monde. La règle sera publiée dans le numéro du 5 mai 2001 de la prestigieuse revue médicale The Lancet.
On évalue à un million le nombre de patients atteints de lésions à la tête qui se présentent tous les ans aux salles d'urgence en Amérique du Nord. La plupart de ces patients sont atteints de blessures jugées sans gravité, ce qui veut dire que les patients n'ont pas subi de lésion importante au cerveau, sur le plan clinique, et qu'ils n'ont pas besoin d'une intervention neurologique.
C'est le tomodensitogramme qui sert normalement à déceler, en situation d'urgence, des lésions à la tête. Le recours à cette technologie, cependant, est loin d'être normalisé, selon le chercheur principal, le Dr Ian Stiell, scientifique principal à l'Institut de recherche en santé d'Ottawa et médecin à la salle d'urgence de L'Hôpital d'Ottawa. " Ce que nous avons remarqué au cours de notre projet de recherche, c'est que les situations dans lesquelles un médecin demande un tomodensitogramme varient d'un bout à l'autre du pays. " Les chercheurs ont découvert que les tomodensitogrammes étaient demandés à des fréquences différentes, en raison de plusieurs facteurs, dont l'endroit, le nombre de tomodensitomètres par personne, l'accessibilité aux services de tomodensitogramme, la culture de l'établissement et les antécédents du milieu relativement aux poursuites juridiciaires.
" La Règle canadienne concernant les tomodensitogrammes de la tête a été conçue pour aider à normaliser et à améliorer les soins aux patients et à rendre le processus plus efficace, a précisé le Dr Stiell. D'une part, nous voulons nous assurer que les médecins disposent des outils dont ils ont besoin pour qu'aucun patient atteint d'une lésion grave à la tête n'ait son congé de l'hôpital avant que sa blessure ne soit décelée. D'autre part, nous sommes d'avis qu'il n'est ni responsable ni efficace de demander que chaque patient qui se présente à la salle d'urgence avec une lésion mineure à la tête subisse un tomodensitogramme. La règle devrait éliminer les variations qui existent actuellement et offrir aux médecins des lignes directrices fondées sur l'expérience clinique pour appuyer leurs décisions. "
Le Dr Stiell et son équipe de chercheurs ont également publié des règles relatives à la prise de décision en ce qui a trait aux examens radiologiques de blessures à la cheville et au genou. Les Règles d'Ottawa concernant l'évaluation des blessures à la cheville et au genou servent maintenant dans les salles d'urgence partout au monde et feront bientôt partie intégrante de la formation générale offerte par plusieurs écoles de médecine. Le Dr Stiell est professeur à l'Université d'Ottawa, à la Division de médecine d'urgence et au Département d'épidémiologie et de médecine sociale. Cette année, il est devenu le quatrième Canadien accepté comme membre de l'Institute of Medicine (IOM) de la National Academy of Sciences, depuis sa fondation il y a 30 ans. Dernièrement, il a été nommé Chercheur émérite des Instituts de recherche en santé du Canada.
L'Institut de recherche en santé d'Ottawa a mené ce projet, qui a permis de recueillir des données de plus de 3 000 patients à dix centres médicaux à travers le Canada. Il a fallu trois ans pour terminer cette étude, qui a reçu un soutien généreux de la part des Instituts de recherche en santé du Canada et du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario.
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Pour toute entrevue avec le Dr Stiell, veuillez communiquer avec :
Ron Vezina, Agent de relations avec les médias, L'Hôpital d'Ottawa, (613) 737-8460