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Octroi de 2,8 millions de dollars pour financer un programme national de perfectionnement des traitements contre l’infertilité

OTTAWA (Le 3 mars 2003) - Le plus important projet canadien de collaboration scientifique dans le domaine de la recherche sur la santé des ovocytes humains vient d’être lancé grâce à une subvention de 2,8 millions de dollars sur cinq ans des Instituts de recherche en santé du Canada. Le Dr Jay Baltz, scientifique principal à L’Institut de recherche en santé d’Ottawa et professeur agrégé en obstétrique, en gynécologie, en médecine cellulaire et moléculaire à l’Université d’Ottawa, en assurera la coordination. Quinze chercheurs canadiens éminents en santé génésique, dont neuf chercheurs principaux d’Ottawa, participeront au programme.

Le perfectionnement des techniques de reproduction assistée (TRA) laisse entrevoir une solution au problème de l’infertilité qui touche un couple sur six au Canada. Pour accroître l’efficacité de ces techniques, il faudra s’attaquer à la faible vitalité d’un grand nombre d’ovocytes ou d’œufs humains recueillis en vue de la fécondation. En effet, jusqu’à ce jour, il n’existe pas de méthodes fiables d’identification des ovocytes sains.

Les chercheurs du programme de recherche sur la santé des ovocytes en étudieront le mode de croissance dans les ovaires et ce qui peut en entraver le développement. De plus, ils s’intéresseront aux effets de la manipulation des ovocytes sur la grossesse et la santé à long terme du nouveau-né. On pourra ainsi, pour la première fois, recueillir des données relatives à la sûreté des techniques de reproduction assistée pour les Canadiennes et les Canadiens. Parallèlement, les chercheurs tenteront de relever des marqueurs ou des caractéristiques qui permettraient aux médecins de distinguer les ovocytes sains de ceux qui ne le sont pas au moyen de techniques qui soient le moins invasives possible.

Durant le processus de fécondation in vitro, on prélève les ovocytes de la femme qui sont ensuite fécondés en laboratoire par des spermatozoïdes. Les embryons sont mis dans un incubateur durant quelques jours, puis implantés dans l’utérus de la femme.

En dépit du perfectionnement des méthodes de traitement, on s’étonne de la faible vitalité des ovocytes humains recueillis en vue de la fécondation puisqu’ils n’entraînent une grossesse que dans dix à vingt pour cent des cas.

« Nous ne pouvons déterminer avec exactitude si les ovocytes prélevés durant les cycles de fécondation in vitro sont au départ peu vigoureux ou si cette situation est attribuable aux manipulations en laboratoire. Quoi qu’il en soit, il est essentiel de connaître le mode de développement d’un ovocyte sain et ce qui peut en réduire la vitalité », affirme le Dr Baltz.

Le Dr Ronald Worton, directeur scientifique et président-directeur général de la Recherche, de L’Institut de recherche en santé d’Ottawa (IRSO), et vice-président, Recherche, à L’Hôpital d’Ottawa, se réjouit du lancement du nouveau programme : « un scientifique de l’Institut coordonnera ces recherches novatrices et multicentriques visant à mettre au point une méthode d’identification des ovocytes sains qui seront fécondés puis implantés; à mon sens, cette décision souligne la grande qualité des recherches de l’Institut dans le domaine de l’infertilité. »

Le programme s’inscrit dans une initiative stratégique à laquelle l’Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents (Instituts de recherche en santé du Canada) a octroyé 8,4 millions de dollars. Cette initiative a pour but de mettre au point des techniques pour accroître la vitalité des spermatozoïdes, des ovocytes et des embryons en vue de traiter plus efficacement les problèmes d’infertilité.

Le programme de recherche sur la santé des ovocytes comportera cinq projets de collaboration coordonnés par des chercheurs de l’IRSO, de l’Université d’Ottawa, de l’Université McGill et de l’Université Laval.

Ces cinq projets, qui portent sur la recherche fondamentale, la recherche clinique en passant par la recherche sur la santé de la population, permettront d’étudier les conséquences à long terme de l’utilisation d’ovocytes plus ou moins sains.

Selon le Dr Peter Walker, doyen de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, « la ville d’Ottawa est en train de devenir un centre d’études de la reproduction et en santé génésique d’envergure internationale; je suis d’avis que le programme contribuera de façon importante à cette réalisation. »

L’Institut de recherche en santé d’Ottawa

L’Institut est la composante de recherche de L’Hôpital d’Ottawa et un secteur important de la Faculté de médecine et de la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa. L’Institut regroupe plus de cent scientifiques, 225 étudiants et quatre cents employés de soutien. Avec un financement externe de 34 millions de dollars, l’IRSO est l’un des instituts de recherche en milieu hospitalier les plus respectés et les plus florissants au Canada. Personnes-ressources pour les médias :

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