Bourses et prix de recherche
Caroline Breitbach
Lauréate du prix Dr Ronald G. Worton du chercheur en formation de 2008
décerné par l’Institut de recherche en santé d’Ottawa
Les virus oncolytiques font partie des traitements les plus prometteurs de la dernière décennie. Ils infectent et tuent les cellules cancéreuses sans toucher aux cellules normales, ce qui permet d’éviter les effets secondaires provoqués par les traitements traditionnels comme la chimiothérapie et la radiothérapie. Leur caractère unique tient aussi au fait qu’ils se multiplient à l’intérieur des cellules cancéreuses. Une petite dose d’un virus peut donc se propager dans l’ensemble d’une tumeur et même dans bon nombre d’autres tumeurs présentes dans le corps d’une personne.
Les virus oncolytiques ont certes fait l’objet de nombreuses études de recherche, mais on ne comprend toujours pas complètement leur fonctionnement dans le corps humain. Caroline Breitbach s’emploie à changer la donne. Caroline est étudiante au doctorat dans le laboratoire du Dr John Bell, qui fait partie du Programme de thérapeutique anticancéreuse de l’IRHO et de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. Ses travaux avant-gardistes montrent qu’en plus de se multiplier directement à l’intérieur des tumeurs, les virus oncolytiques déclenchent une réaction inflammatoire qui tue les tumeurs en coupant leur apport en sang. Ses travaux ont principalement porté sur des souris, mais de récents essais cliniques confirment que la réaction est présente chez l’humain également. Cette découverte cruciale a permis de faire des pas de géant dans le domaine et de mettre au point de nouvelles méthodes dans l’objectif d’accroître la puissance de ces virus.
Caroline Breitbach a publié six articles de recherche et fait une présentation dans le cadre de cinq conférences internationales. Ses travaux ont également permis de déposer une demande de brevet. Bénévole active au sein de l’organisme Parlons Sciences, elle a dirigé des démonstrations scientifiques interactives dans des écoles secondaires un peu partout à Ottawa et a même passé une semaine avec des élèves du Nord de l’Ontario. Caroline est souvent invitée à donner à parler de ses recherches et à faire des présentations pour la Société canadienne du cancer. Elle parle couramment l’anglais, le français et l’allemand. Elle a reçu quatre prix du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, ainsi qu’une bourse d’études de l’Université d’Ottawa.
Les scientifiques principaux du Programme de thérapeutique anticancéreuse notent que l’appétit de Caroline pour la lecture est sans limite. Elle assiste scrupuleusement aux séminaires. Ses pairs lui témoignent admiration et respect. Elle a à cœur de faire de la recherche qui améliorera la vie des patients et a récemment accepté un poste de boursière postdoctorale au sein d’un prestigieux laboratoire d’Harvard.