« L’étude change déjà les pratiques partout dans le monde », affirme le Dr Mark Clemons.
Selon une nouvelle étude parue dans la revue Annals of Oncology, un médicament utilisé pour prévenir les infections chez les patients atteints du cancer du sein peut être administré moins souvent qu’auparavant, et ce, en toute sécurité. Ainsi, les patients ont des rendez-vous à l’hôpital moins fréquents, des effets secondaires moindres et des traitements moins coûteux.
L’étude porte sur un médicament, le filgrastim, administré pour stimuler la production des globules blancs qui combattent les infections. Au stade précoce du cancer du sein, les patients en reçoivent souvent des injections quotidiennes au début de chaque cycle de chimiothérapie. Or, des débats existent sur le nombre optimal d’injections requises.
L’examen de toutes les preuves et des sondages auprès de médecins et de patients n’ont pas fourni de réponses claires aux chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa. Pour en trouver, ils ont alors lancé un essai clinique portant sur 466 patients répartis dans sept centres de cancérologie canadiens.
Ils ont ainsi constaté que cinq doses de filgrastim étaient aussi efficaces que de sept à dix doses pour prévenir des infections. De plus, les patients qui ont reçu cinq doses avaient 3,3 % de risque d’hospitalisation liée aux effets secondaires comparativement à 10,9 % chez ceux qui ont reçu de sept à dix doses, soit un risque trois fois moins élevé.
« En changeant de paradigme et en utilisant des approches novatrices, nous répondons efficacement aux questions les plus importantes des patients et de notre système de santé », dit Dean Fergusson.« L’étude change déjà les pratiques partout dans le monde », affirme l’auteur principal de l’étude, le Dr Mark Clemons, scientifique et oncologue à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. « Nos patients sont en meilleure santé et l’élimination des visites à l’hôpital pour des injections inutiles leur accorde plus de temps auprès de leurs proches. Notre système de santé y économise aussi des millions de dollars chaque année. »
L’essai s’inscrit dans le cadre du Programme de reconception des essais cliniques (Programme REaCT), lancé par le Dr Clemons en 2014, en partenariat avec Dean Fergusson, Ph.D., notamment.
Contrairement à la plupart des essais cliniques en cancérologie, qui mettent l’accent sur l’évaluation de traitements expérimentaux chez une étroite tranche de la population de patients, les essais lancés dans le cadre du Programme ReaCT visent à comparer des traitements standards en contexte réel chez un vaste éventail de patients. Les essais du Programme REaCT font aussi participer les patients à l’établissement des priorités de recherche et utilisent des approches de recrutement novatrices. Avec plus de 2 700 patients participant à 17 essais dans 15 centres, le Programme REaCT est actuellement le programme d’essais cliniques en cancérologie le plus vaste et pragmatique au Canada.
Le Programme REaCT mise sur des outils et des approches de recherche novateurs mis au point par Dean Fergusson, Ph.D., et ses collaborateurs dans le cadre du Centre de méthodologie d’Ottawa de L’Hôpital d’Ottawa.
« En changeant de paradigme et en utilisant des approches novatrices, nous répondons efficacement aux questions les plus importantes des patients et de notre système de santé », dit Dean Fergusson, Ph.D., scientifique principal et directeur du Programme d’épidémiologie clinique de L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. « L’Hôpital d’Ottawa est un chef de file dans ce type de recherche novatrice et nos patients sont parmi les premiers à en bénéficier. »
Les études comme celle-ci sont rendues possibles grâce aux généreux dons de la collectivité à La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. L’étude a aussi bénéficié du soutien financier des Instituts de recherche en santé du Canada (Stratégie de recherche axée sur le patient) et Action Cancer Ontario.
Reference : A multicentre, randomised trial comparing schedules of G-CSF (filgrastim) administration for primary prophylaxis of chemotherapy-induced febrile neutropenia in early stage breast cancer. Clemons M, Fergusson D, Simos D, Mates M, Robinson A, Califaretti N, Zibdawi L, Bahl M, Raphael J, Ibrahim MFK, Fernandes R, Pitre L, Aseyev O, Stober C, Vandermeer L, Saunders D, Hutton B, Mallick R, Pond GR, Awan A, Hilton J. Ann Oncol. 2020 Jul;31(7):951-957. doi: 10.1016/j.annonc.2020.04.005.
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